C'est entendu.

mercredi 8 avril 2009

[Comptez pas sur moi] Sliimy - Paint Your Face (et l'ensemble de son œuvre)

Il y a une semaine, Sliimy n'existait pas. Certes il avait été invité au Grand Journal en Février mais est-ce que ça change réellement quelque chose ? D'ailleurs, je parie que la moitié d'entre vous ne sait pas du tout qui est ce type. Je vous le donne en mille. ENCORE UN. Encore un "artiste internet", un de ces jeunes nés avec une connexion ADSL et un myspace et qui, suite au succès de ce dernier auprès des autres jeunes nés avec une connexion ADSL et un myspace a été sélectionné par un "découvreur de talents (sic)" mandaté par un quelconque label avec un manque à gagner auprès du public jeune né avec une connexion ADSL et un myspace.

Là-dessus naît un cercle salement vicieux parce que les journalistes (télé, surtout, les pires), se sentant très vite en danger face à l'Internet et la vitesse à laquelle les choses se passent de nos jours, ont pris la triste habitude de suivre la hype, si idiote soit-elle, en lèchant abondamment le fion de quiconque en fait partie, sans jamais se poser la question de l'intérêt de la chose ou du bien-fondé du concept de hype-internet.


C'est de cette façon que l'on se retrouve avec ce jeune type de 19 ans, gay à mort - ses dires, pas (que) les miens, maniéré, pauvre dabe pétant plus haut que son train arrière, paradant sur les plateaux télé depuis Samedi dernier (chez Ruquier, puis un peu partout, et ce n'est pas près de s'arrêter), la pub pour son album étant régulièrement programmée, etc etc...

Le problème n'est pas qu'un type tout à fait quelconque, beaucoup trop jeune, et extrêmement irritant "réussisse" parce qu'il a repris un tube pré-existant de façon pas trop ridicule (Womanizer de Britney). Non, le problème, c'est tout le concept exposé ci-dessus de surexposition médiatique liée à une hype risible et ringarde à souhait. Le problème se révèle lorsque l'on entend ces idiots de journalistes comparer Sliimy (qui a eu le bon sens d'ajouter un "i" à un pseudo qui eût été franchement dégoulinant) à Prince. Vous pensez ce que vous voulez de Prince, mais l'Artiste, c'est autre chose que Sliimy et le jour où Sliimy enregistrera une chanson couillue, groovy, ou simplement aussi efficace qu'une chanson de Prince, je vous prierai de m'envoyer un fax !
Le problème c'est aussi de porter aux nues un garçon dont le premier single est "Wake up," à savoir le pire titre imaginable pour un single mou, sans envergure, sans couilles, il faut le dire, et qui n'a qu'un but (inconscient, je veux bien le croire): endormir les médias, le public et ramasser la thune. C'est guimauve, c'est plat et les paroles semblent évoquer un parent absent à l'anniversaire de Sliimy, ce qui, je le lui accorde, est personnel et louable, mais fait peine à entendre. "Wake up," c'est le cri de ralliement que j'aimerais en effet entendre poussé par les musiciens, et même les artistes actuels, en général, afin de sortir tout le monde de la torpeur dans laquelle les médias et leurs produits nous plongent depuis des années.

Vous l'aurez compris, je ne vous propose pas d'écouter Sliimy dans le lecteur, il ne faut pas déconner, mais, parce qu'il ne faut pas non plus que vous ignoriez tout à fait ce dont je parle, voici le clip de Wake up:


4 commentaires:

  1. "écouter sliimy, c'est comme lire sartre : on a la nausée et les mains sales en même temps."

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  2. J'aime bien quand tu t'engatses Joséba ! :D

    M'engraine pas ! J'aime trop ça !

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  3. Il est mignon avec toutes ses couleurs. Moi, ça me fait rire que le type veuille absolument être coloré mais sans les gros moyens de Mika, il en devient sympathique. Et avec un single tout mou, en plus.

    Duck.

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  4. Je trouve cette chanso pleine de vie. J'aime bien, il fait de bonne chanson !

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