C'est entendu.
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mardi 3 janvier 2012

[Réveille-Matin] Bruce Springsteen - Darkness on the Edge of Town

Je viens de visionner "Melancholia" et j'avais besoin d'un remontant. Je n'ai rien trouvé de mieux que ça. Je reproche à Von Trier sa caméra insupportablement parkinsonnienne tout autant que je loue les roustons qu'il a eu de mener un tel film à un tel moment. Quoi qu'il en soit, l'instabilité du cadre m'a autant remué que le finale et en regardant mes disques, je n'ai plus ressenti l'envie qui m'a si souvent envahi ces dernières semaines d'écouter les hérauts de la Fin du Monde annoncée/niée/moquée. Ça n'est pas du déni, disons plutôt que ma nature profonde a refait surface : je suis un optimiste. Alors plutôt que d'écouter un bruit destructeur ou de me laisser distraire par quelque psychédélisme, j'ai décidé de laisser le choix des mots à un homme qui savait bien avant Bono, Chris Martin ou Win Butler définir l'indéfinissable nature humaine, toucher à l'universel en collant au personnel, envahir les cieux tout en plaquant le pied au plancher, un rocker, un poète, un américain, un vrai, Bruce.




Il y a une histoire derrière cet album ("Darkness on the Edge of Town", 1978), je l'ai appris en visionnant le documentaire "The Promise : The Darkness on the Edge of Town Story" qui accompagnait l'édition collector parue en 2010. Une histoire de gros sous, de recherche artistique, de collaborations. Je vous recommande ce film, qui m'a aussi appris que le Steven Van Zandt qui joua de la guitare, chanta et co-produisit le disque n'est autre que le Steve Van Zandt qui joue l'un des personnages les plus attachants de la série télévisée The Sopranos. Vous direz ce que vous voudrez de Springsteen. Qu'il est ringard, qu'il l'a toujours été, qu'il n'est qu'un péquenot de Jersey, qu'il était déjà un vieux type à ses débuts et je vous répondrai "P'tet' ben qu'oui, mais le type m'a rendu la foi qu'un danois anxiogène m'avait soutirée, ça me suffit".


Joe Gonzalez

jeudi 22 décembre 2011

[Réveille-Matin] Wild Flag - Glass Tambourine

Si mes origines géo-musicales n'étaient pas purement ancrées dans les terreaux pop et punk (référez-vous au jardin des genres musicaux si vous ne me suivez pas), je pense que j'aurais d'ores et déjà baissé le pouce face à l'enthousiasme un brin désuet des quatre quarantenaires ou presque qui constituent Wild Flag. C'est peut-être une question de nostalgie aussi. J'ai aimé Sleater-Kinney (dont faisaient partie la guitariste-leader-chanteuse Carrie Brownstein et la batteuse Janet Weiss), j'ai aimé Helium (le groupe de Mary Timony, l'autre chanteuse) et j'ai même apprécié les Minders (le groupe de la bassiste). J'ai même regardé la première saison de Portlandia, la série télévisée satirique que Brownstein co-anime. Il faut croire qu'au fond de moi, quelque chose ne peut se résoudre à critiquer trop sévèrement le quatuor et sa démarche. Voilà donc un extrait du premier album éponyme d'indie-rock très classique paru cette année.




Force m'est tout de même d'avouer qu'accoler "classique" et "rock", tout indie soit-il, amène très vite à penser "classic rock". Ça n'est pas loin d'être ce que m'évoque Wild Flag, crise de la quarantaine de l'indie-rock à travers d'anciennes riot grrrrrls depuis longtemps assagies et qui aujourd'hui jouent une musique qui n'a pas pris une ride depuis le début des années 90 : en d'autres termes, on n'a pas bougé d'un poil. C'est toujours d'inspiration punk mais en plus sage, et les différents passages télé du groupe n'étaient pas sans rappeler des formations 70's (voire les Who) dans le caractère "sympatoche" qui prévaut : c'est du rock qui déménage, et dans la bonne humeur s'il vous plait ! J'avoue que ça a beau être bien fait, ça a beau être mes origines et ça beau ne faire de mal à personne, tout ce bruit pour rien a le don de m'irriter, de me casser les couilles.


Joe Gonzalez