Microcosme c’est la nouvelle rubrique de C’est Entendu qui s’occupe de récolter, fouiner, écouter et vous raconter ensuite. Bon d'accord en fait c’est un peu une rubrique découverte mais c’est moins marrant dit comme ça (et surtout, aurais-je le culot de prétendre dénicher des groupes venus de nulle part avant tout le monde ?) Ce mois-ci, j’ai récolté quelques disques dont j’ai eu plus ou moins envie de parler, mais je peux déjà vous dire qu’aux alentours de la rentrée je vais organiser tout ça pour consacrer chaque mois à une région. En attendant...
"Twice" est le premier EP de Yeti Lane, "Twice" est le premier EP de Yeti Lane, successeur d’un premier album éponyme, successeur d’un premier album éponyme. D’accord j’arrête ma blague ici. M’est avis que les fans de ce qu'est actuellement Sonic Youth devraient s’intéresser à ce disque : imaginez un subtil mélange entre des guitares aux riffs solides, prêtes à toutes les envolées, des synthés analogiques bouillonnants, une voix mélancolique (qui tiendrait plus d’une Kim Gordon blasée que d’un Thom Yorke lancinant), et une batterie qui ne lâche pas la mélodie d’une semelle pour y poser ses accents : Yeti Lane ! J’ai tellement aimé ce disque que je l’ai traîné un peu partout et finalement paumé, quel con !
"Catch a Rainbow" propose un univers electropop moelleux, dans lequel viennent se glisser quelques touches noisy (Mistakes). Ses quatre titres offrent un voyage tout en douceur, si vous n’aimez pas les batteries électroniques et la reverb, passez votre chemin !
Me rappelant un peu The Notwist, Her Magic Wand ne m’a pas fait l’effet d’une bombe jusqu’au dernier titre, Blank Memory Track, qui démarre tout doucement, et vous prend à contrepied juste au moment où vous imaginez une fin tout en douceur : c’est sans compter sur une envolée rythmique qui donnerait aux plus sportifs d’entre nous une terrible envie de sprinter, c’est tellement bon, on voudrait que ça dure encore, encore, encore. Globalement en demi-teinte en ce qui me concerne, l'écoute de cet EP devrait malgré tout convaincre les amateurs du genre.
Young Michelin – "EP" – La Bulle Sonore
D’abord découverts en concert, Young Michelin c’est la claque made in Marseille le Dirty South. Si vous détestez le chant en Français à cause de Téléphone et autres crasses du genre que vous auriez presque pu aimer quand vous aviez douze ans, c’est pas grave : c'est pareil pour moi. Alors, soit j’ai vieilli, soit Young Michelin propose vraiment quelque chose d'intéressant dans la langue de Molière. J’ai entendu dans le public quelqu’un dire "On dirait Indochine mais en bien !" Tu l’as dit ! Une espèce de French Pop décomplexée, qui à coup sûr ne s’est pas privée d’écouter les Smiths et autres Cure. Avec sa batterie électronique totalement 80’s, et ses guitares à la Johnny Marr, le groupe ne se contente pas de distiller ses textes désabusés sur des mélodies faussement niaises, on a aussi droit à des passages instrumentaux à l’ambiance lourde, la basse pèse et les larsens fusent. Je me suis donc procuré le plus vite possible cet EP 4 titres, qui on l’espère va très vite être suivi d’un album. Il faut saluer au passage la démarche purement indie : vous ne pourrez écouter Je suis fatigué/Elle m’oubliera/Obscène/Teen Whistle qu’en possession d’une platine vinyle, donc vous savez déjà quoi faire de votre salaire d’emploi saisonnier !
Olivier
hi
RépondreSupprimerc'est pas la bonne pochette de Yeti LAne!
http://www.soniccathedral.co.uk/images/sleeves/SCR022.jpg
c'est corrigé, merci!
RépondreSupprimerJ'ai eu l'occasion d'écouter Young Michelin récemment, ceux-ci ayant remporté le concours CQFD des Inrocks (victoire décernée par Julien Doré et Valli...). J'ai trouvé ça absolument misérable.
RépondreSupprimer"J’ai entendu dans le public quelqu’un dire 'On dirait Indochine mais en bien !'" -> Non, c'est exactement Indochine au début de leur carrière. Pire, le chant faux et insupportable rappelle non seulement Sirkis mais aussi d'autres nuisibles comme Cali !