Vous n’étiez pas là et vous avez eu tort. Totalement.
Passons sur la première partie dont nous résumerons la prestation scénique d’une phrase : SSM, trio de Détroit, honorable au début du gig, correct à mi-parcours, assez euphorisant sur la fin. Pour plus d’informations, s’adresser ici.
Deux bières plus tard, apparition du groupe. Et dès les premières mesures d’un rock tendu, on se rappelle cette évidence : Obits ne sera jamais un groupe hype. Pas de synthés dégoulinants, absence de chorale pseudo-hédoniste, pas de campagne de presse sur Pitchfork. Ce qui explique sans doute en partie le peu d’affluence au Point Ephémère, et peut-être aussi la qualité du public. Il y aurait sans doute un théorème hautement scientifique à établir entre le degré d’exposition médiatique d’un groupe et l’aptitude de l’audience à apprécier pleinement le concert (c’est à dire sans faire la gueule tout du long, en faisant preuve de retenue dans la prise de photo, etc. Mais le sujet n’est pas là.
Les Obits n’inventent rien. Ils se contentent de s’inscrire dans la lignée du rock indé, et c’est déjà beaucoup. Leur musique assume les Stooges, les Dead Kennedys, Chuck Berry – mais on n’est jamais dans l’imitation, ni même l’hommage. C’est juste du Rock’ n’ Roll. Les titres s’enchainent, moites, puissants, avec leurs entrelacements de guitares précis et secs, soutenus par la basse imparable de Greg Simpson et le chant héroïque de Rick Froberg.
Oui, héroïque. Parce que trouver une telle énergie tous les soirs (et vous pouvez vérifier les dates de leur tournée, ces types jouent vraiment tous les soirs) pour cracher des titres comme Pine On (que vous pouvez écouter dans le lecteur sur votre gauche) ou le génial Two Headed Coin, ça force le respect.
Après une heure qui voit se succéder les titres phares de "I Blame You "à l’exception dommageable de Run, Le concert s’achève sur une reprise de l’essentiel Milk Cow Blues dont je vous conseille par ailleurs la version des non moins indispensables Kinks. Allez soyons généreux, je vous la fourgue aussi :
La salle se vide lentement sur le canal St. Martin. Bien sûr je sais que c’est tout à fait régressif mais ce genre de nuit a le mérite de nous rappeler à nos valeurs fondatrices, celles qu’on s’était découvertes à 15 ans devant notre premier album de Sonic Youth ou du MC5, quand on avait les cheveux trop longs et pas encore de guitare (trop cher) : Enfin ! Enfin un vrai groupe de rock ! Sur les 11 millions de personnes que compte l’Ile de France, seules 100 avaient fait le déplacement. Eh bien ces 100 là ont eu raison.
Arthur
The Obits est formé de vétérans du Punk/Garage/Bruits-Divers autour du chanteur-guitariste Rick Froberg, ex-membre des cultes Hot Snakes (1999-2005) et surtout de Drive Like Jehu (1990-1995), groupe hardcore à la limite du math-rock et du supportable. Des formations certes mineures, mais apparemment pas pour les deux anciens indie kids désormais trentenaires présents dans la salle, totalement surexcités par l’enjeu du concert et qui dévalisèrent le modeste stand de merchandising.
Comme d’autres avant lui, Rick est un artiste essentiel pour les cinq freaks qui sont un jour tombé sur ses albums, ce qui est très proche de ma conception de la gloire.
Comme d’autres avant lui, Rick est un artiste essentiel pour les cinq freaks qui sont un jour tombé sur ses albums, ce qui est très proche de ma conception de la gloire.
Passons sur la première partie dont nous résumerons la prestation scénique d’une phrase : SSM, trio de Détroit, honorable au début du gig, correct à mi-parcours, assez euphorisant sur la fin. Pour plus d’informations, s’adresser ici.
Deux bières plus tard, apparition du groupe. Et dès les premières mesures d’un rock tendu, on se rappelle cette évidence : Obits ne sera jamais un groupe hype. Pas de synthés dégoulinants, absence de chorale pseudo-hédoniste, pas de campagne de presse sur Pitchfork. Ce qui explique sans doute en partie le peu d’affluence au Point Ephémère, et peut-être aussi la qualité du public. Il y aurait sans doute un théorème hautement scientifique à établir entre le degré d’exposition médiatique d’un groupe et l’aptitude de l’audience à apprécier pleinement le concert (c’est à dire sans faire la gueule tout du long, en faisant preuve de retenue dans la prise de photo, etc. Mais le sujet n’est pas là.
Les Obits n’inventent rien. Ils se contentent de s’inscrire dans la lignée du rock indé, et c’est déjà beaucoup. Leur musique assume les Stooges, les Dead Kennedys, Chuck Berry – mais on n’est jamais dans l’imitation, ni même l’hommage. C’est juste du Rock’ n’ Roll. Les titres s’enchainent, moites, puissants, avec leurs entrelacements de guitares précis et secs, soutenus par la basse imparable de Greg Simpson et le chant héroïque de Rick Froberg.
Oui, héroïque. Parce que trouver une telle énergie tous les soirs (et vous pouvez vérifier les dates de leur tournée, ces types jouent vraiment tous les soirs) pour cracher des titres comme Pine On (que vous pouvez écouter dans le lecteur sur votre gauche) ou le génial Two Headed Coin, ça force le respect.
Après une heure qui voit se succéder les titres phares de "I Blame You "à l’exception dommageable de Run, Le concert s’achève sur une reprise de l’essentiel Milk Cow Blues dont je vous conseille par ailleurs la version des non moins indispensables Kinks. Allez soyons généreux, je vous la fourgue aussi :
La salle se vide lentement sur le canal St. Martin. Bien sûr je sais que c’est tout à fait régressif mais ce genre de nuit a le mérite de nous rappeler à nos valeurs fondatrices, celles qu’on s’était découvertes à 15 ans devant notre premier album de Sonic Youth ou du MC5, quand on avait les cheveux trop longs et pas encore de guitare (trop cher) : Enfin ! Enfin un vrai groupe de rock ! Sur les 11 millions de personnes que compte l’Ile de France, seules 100 avaient fait le déplacement. Eh bien ces 100 là ont eu raison.
Arthur
Salut,
RépondreSupprimerSi vous avez encore une platine, Je vous signale que c'est un label français qui vient de rééditer leurs deux premiers 45t :