Les temps sont durs pour les ex-ados des 80's. Il y a plus d'un mois, ils ont perdu leur super-star ultime, celui qui les faisait danser. Et maintenant, c'est celui qui faisait leurs films cultes qui s'en va. John Hughes est mort. Jeudi. Une crise cardiaque. 59 ans. Vous ne savez pas qui est John Hughes? Faisons simple : c'est l'inventeur du "teen movie". Mais attention, ses films n'était pas seulement des comédies qui jouaient avec subtilité sur l'affrontement entre l'adolescence et l'âge adulte entre deux gags potaches, non, c'était plus que ça. John Hughes, c'était "celui qui nous comprenait". Cette expression là, on la lit souvent sur internet depuis l'annonce de son décès. Les films de John Hughes, c'était des films qui étaient du côté des ados, qui les faisait se sentir moins seuls. L'excellent "Ferris Buller's Day Off", c'était l'apologie de la fainéantise décontractée mais énergique, c'était le rêve des ados (sécher l'école pour se promener en ville en voiture de course avec ses amis), c'était Ferris Buller qui vous regardait droit dans les yeux et qui vous sortait "Life moves pretty fast. If you don't stop and look around once in a while, you could miss it" : la peur de grandir, la sensation que la fin du lycée est une petite mort, l'envie de ne rien faire de spécial de sa vie, et pourtant la joie de vivre et toutes les émotions de l'adolescence, tout était dans les films de Hughes.
Quel rapport avec la musique dans tout ça? Et bien les films de John Hughes étaient bourrés de musique pop, surtout de tubes des 80's. La plupart des groupes phares de la période sont apparus dans les B.O. de ses films. L'exemple le plus fulgurant, c'est "Don't You (Forget About Me)" des Simple Minds, enregistré pour "The Breakfast Club" en 1985, le chef d'œuvre de Hugues qui est peut-être l'un des films pour ados les plus touchants et justes jamais faits. Le morceau devient un tube énorme. Il y a cette image : Judd Nelson, sortant de sa journée de retenue au lycée et qui brandit le poing vers le ciel alors que commencent les premiers accords du morceau et les premiers "Hey, Hey, Hey Heyyyyy". Je vous propose de débuter la semaine avec la même fougue pubère et d'écouter donc ce morceau très fort.
Pour John Hughes.
Et pour l'ado qui est, je l'espère, toujours en vous.
Un chouette hommage ! J'en profite pour lancer possiblement un débat : est-ce John Hughes qui a inventé le teen movie ou bien Nicholas Ray ? :D
RépondreSupprimerDisons que Hugues a inventé le "teen movie" moderne qui est plutôt léger et drôle dans l'ensemble, alors que Ray a fait des films incroyables sur des ados mais qui tiennent plutôt du drame : dans "they live by night" (quel film!) ou "rebel without a cause", ON SE MARRE PAS VRAIMENT. Mais c'est vrai que c'est un des bases. J'en sais rien. LES CINEPHILES, VOUS ÊTES OU?
RépondreSupprimerJe suis d'accord avec toi. Le teen movie dans ce qu'il a de plus "fun" et qui a tant été galvaudé par la suite (American Pie et compagnie) c'est bien à Hughes qu'on le doit. Y'avait bien eu des teen movies à vocation pseudo comique avant (genre "Wild in the Streets") mais le principe n'était pas exactement le même.
RépondreSupprimerCela dit, il y a aussi une bonne dose de teen movie à la Hughes dans les productions Disney des années 60 et 70 aussi. Intéressant comme sujet.
Au début me suis dit "ah non, pas du Simple Mind, pas CES années 80 :(:(", et en fait ça fonctionne pas mal du tout en réveille matin :)
RépondreSupprimerPour ce qui est du teen movie, je suis d'accord avec vous pour dire que Hugues en est à l'origine, avec Molly Ringwald en ado fétiche. On pourrait parler des Outsiders de Coppola, mais ils sont pas marrants marrants.
Enfin vous oubliez quand même Zidi et ses sous-doués, Pinoteau et ses boums. Je retourne dormir.
Heureusement qu'il suffit pas de filmer des boutonneux pour avoir un teen-movie, vous imaginez quoi, Van Sant serait un réalisateur de teen movie. Dur.
RépondreSupprimerAhahahahah.
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