[Comptez pas sur moi] N'écoutez pas les blogs

Non, n'écoutez pas ce que racontent les blogs. Parce que ça part d'un bon sentiment, c'est certain, mais si vous avez lu ne serait-ce qu'un ou deux blogs traitant de musique, l'année dernière, vous avez forcément entendu parler d'au moins l'un des deux groupes à suivre. Et si vous avez été séduits par la verve des blogueurs, vous avez peut-être même été jusqu'à écouter l'un de ces disques.

Et c'est là que le bât blesse: ces disques sont nuls. Ces groupes sont nuls, leurs chansons sont nulles, et il ne faut pas écouter les blogs !

No Age - Nouns

Le concept est le suivant: deux punks californiens se sont dit "on va se la jouer mur de son, saturation, style Kevin Shields meets les frêres Reid et on ajoute des plages d'ambient de temps à autre pour que ça soit plus arty, qu'est ce t'en dis ?"
Et l'autre type de répondre "Taupe-là !" (en anglais: "Mole me Five")
Sérieusement, ce couple d'ados à géométrie homosexuelle me fait penser aux deux jeunes dans Elephant, la fameuse palme d'or de Gus Van Sant. Deux jeunes, qui, finalement, s'emmerdaient, eurent une idée à la con - que ce soit d'aller au lycée avec des coutelas et autres carabines ou d'enregistrer un disque à partir de la conversation sus mentionnée - et ont décidé de le faire savoir à tout le monde (jusqu'à Gus).
Ces gens sont dangereux, et un jour on fera un film sur leur vie pour que les jeunes ne fassent pas la même erreur.
Fuyez-les comme la Peste.












Get Well soon - Rest Now, Weary Head! You Will Get Well Soon

Eux sont un groupuscule de pop indé allemand, et ils ont publié un premier LP qui a d'emblée bénéficié d'un mini buzz dans le milieu indé de l'internet indé: propagande.
Qu'on aime la pop indé pour son côté "tout doux" sans avoir un semblant de réflexion dessus, ça me dépasse (je cause de tous ces nombreux blogs "indés", qui déblatèrent tous les jours du nouveau groupe "tout doux" trop bien)...
Ces types là sont aussi plats que la devanture de notre Première Dame: parfois on croit voir pointer quelque chose, mais en fait non, c'est désespérément sans relief. Le chanteur et leader, Konstantin Gropper, est l'heureux détenteur d'un organe encore plus inexpressif que celui de Didier Barbelivien, et son disque est tellement mal enregistré que j'ai appelé le 18 dès la fin de la première piste... De prime abord, on peut croire qu'il a été décidé de placer le chant au premier plan et le reste en retrait et que c'est pour ça que ça ressemble à de la musique d'ascenseur passée aux influences indé bien-du-moment, et puis finalement on réalise, que le chant semble lui aussi être mis en retrait. Tout est en retrait, quoi, et au final on n'entend pas grand chose.
Ce groupe est une caricature, ce groupe est un attentat, un putsch raté auquel certains croient encore. Ce groupe est un scandale.

Get well soon, je te dis tagueule.