tag:blogger.com,1999:blog-10346810143131187052024-03-13T16:12:21.983+01:00C'est EntenduP.E. Geoffroyhttp://www.blogger.com/profile/07828023816686301387noreply@blogger.comBlogger1218125tag:blogger.com,1999:blog-1034681014313118705.post-38912470268084944822018-08-07T03:51:00.000+02:002018-08-07T03:51:00.171+02:00Page blanche tachée # 1<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/-wgVHLztGk88/Tj39-sAcCfI/AAAAAAAAAfo/rtKhwriL5iw/s1600/3.jpg"><img style="float:right; margin:0 0 10px 10px;cursor:pointer; cursor:hand;width: 150px; height: 150px;" src="http://2.bp.blogspot.com/-wgVHLztGk88/Tj39-sAcCfI/AAAAAAAAAfo/rtKhwriL5iw/s400/3.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5637941561944443378" border="0" /></a><br /><div style="text-align: right;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/-Wj1hsJaf5Oc/Tj38sjnUxEI/AAAAAAAAAfg/ud9DwnSa4AU/s1600/page%2Bblanche%2BV.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 223px;" src="http://2.bp.blogspot.com/-Wj1hsJaf5Oc/Tj38sjnUxEI/AAAAAAAAAfg/ud9DwnSa4AU/s400/page%2Bblanche%2BV.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5637940150942352450" border="0" /></a><span style="font-style: italic;">auteurs : Elie "le grand" Bloop</span> <span style="font-style: italic;"><br />art par (partie artistique du truc) : Joann Sfurs (Handsome Sfar)</span> </div><br /><div style="text-align: center;"><br /><span style=" font-weight: bold; font-style: italic;font-size:130%;" ><br />"Variet'ouch, culture française dans le zouk, quid des beattlles ?" ou Pourquoi :-S</span><br /></div><br /><br />Causons variet'ouch, la frenche varietouch'<br /><br /><div style="text-align: center;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/WpgO35kCnQw" allowfullscreen="" frameborder="0" height="349" width="425"></iframe><br /></div><br /><div style="text-align: justify;">Gosse de star, mythe ou réalité ? Thomas Dutronc, Henri Laurent Voulzy, Jean Thomas Alain Souchon, ils sont tous des stars actuelles de la microsphère de la musique française, et ils portent le même nom que leur papa, Jacques Dutronc (curieux nom !!!), Laurent Voulzy et Alain Souchon, appelés les Soulgy, eux-mêmes parents de Thomas James Dutronc, sosie officiel de Michel Boujéna. Cet article a des chances de ne pas paraître. Il ne s'inscrit pas dans la "ligne éditoriale" de l'été. Or ce blog n'est pas un <span style="font-weight: bold;">blog empirique bicéphale</span>. Adamo Chouchon s'est tiré Laurent Tirard Voulgy. C'est le coeur de ce papier, le scoop du blog. Mes chansons préférées de Chouchon, on en a tous, au moins trois, c'est "Maman la chetron que tu m'as fait", "Parole, parole" et "<span style="font-weight: bold;">9 Fabregras</span>". Je suis sûr que Souch' a Barique Obama dans ses potes blackbook. En tout cas si Jack Black vous a enseigné l'histoire du rock dans un film de Klapisch (Chacun cherche son chat academy), je vais ici vous enseigner la variet. La variet c'est quoi ? C'est une <span style="font-weight: bold;">QUESTION </span>qu'on s'est tous putain de posé. Plutôt péjoratif d'emblée, ce terme apparu en l'an mil avant <span style="font-weight: bold;">Jésus-Christ</span> pour mieux désigner les saloperies que les troubadours et les oiseaux de mauvais augure déblatéraient sur le forum public. La <span style="font-weight: bold;">Respublic </span>: la chose publique, chose forcément variée puisque toute la population était amener à dégueuler ses tripes sur le forum dans un gloubi-boulga infâme. De nos jours, la variété désigne ce type de musique qui nous accompagnent pendant les courses. A ce propos : si vous pouviez choisir <span style="font-weight: bold;">UNE denrée</span> que vous pourriez avoir gratos et en quantité illimitée jusqu'à la fin de votre vie, ça serait quoi ? Moi le yop, l'autre PQ, l'autre <span style="font-weight: bold;">les trous de balles des meufs</span>.<br /></div><div style="text-align: justify;"><br /><br /><div style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-Bkny-S2g-9o/Tj357b131CI/AAAAAAAAAfQ/I1jakxhnsKE/s1600/HEP-TAXI-ALAIN-SOUCHON-PHOTO-M-LEROY.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 266px;" src="http://4.bp.blogspot.com/-Bkny-S2g-9o/Tj357b131CI/AAAAAAAAAfQ/I1jakxhnsKE/s400/HEP-TAXI-ALAIN-SOUCHON-PHOTO-M-LEROY.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5637937108019041314" border="0" /></a><span style="font-size:85%;"><span style="font-style: italic;">Le gars a pas bougé de tronche depuis 50 ans. Pas une ride. A sa naissance par contre : 30 000 000 000 de rides au compteur.</span> </span></div><br />En 1986, Alain <span style="font-weight: bold;">Clébard </span>explosait la baraque avec "Jenny boit du gin dans son chrysler / Oups là oups, oups holala oups là houps / Jenny s'envoie sa bouteille de gin dans sa bagnole / Oups choubadou da oups chouda boudi ! / Jenny s'envoie de la gnole derrière la cravate dans... sa bagnole / Oups ouhla oups là ou-lalala-la ! / Jenny se torche la tronche dans sa bagnole / advitam" : avec ces paroles en or, Alain <span style="font-weight: bold;">Clébard </span>réinventait un genre : la variétoche de merde, celle qui passe par une oreille, te grille la tronche à jamais, et ressort par l'autre. "C'est des paroles de malades que tu tiens là ! Un tube en or massif ! T'as un disque de platine dans ta besace de merde sans que tu le saches !" se serait écrié Lolo <span style="font-weight: bold;">Voulzard </span>à l'écoute de la petite chansonette poussée par son pote lezbdo. "Ok j'enchaîne !" aurait répondu Clébard. Puis <span style="font-weight: bold;">Clébard</span> a enchaîné avec "Bobo mal au bobo", qui a également fait un gros carton...<br /><br /><br /><div style="text-align: center; font-style: italic;"><span style="font-size:85%;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-wgKV-bd2qH4/Tj369fr_26I/AAAAAAAAAfY/aTSByL05P44/s1600/468665-pierre-souchon-637x0-3.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 268px; height: 400px;" src="http://4.bp.blogspot.com/-wgKV-bd2qH4/Tj369fr_26I/AAAAAAAAAfY/aTSByL05P44/s400/468665-pierre-souchon-637x0-3.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5637938242922732450" border="0" /></a></span><span style="font-size:85%;">Denis Barthez-Bellivien dit "Denis Souchon". La main toujours dans le froc, control freak de sa queue. Bob Sinclar en est le père caché mais biologique.<br /></span></div><br />Comme Voulzon, je suis un enfant du rock, <span style="font-weight: bold;">sauf qu'aujourd'hui le genre</span> a pris un essor nouveau. Je ne m'habille plus qu'en tweed, en jeff tweedy. C'est l'étape après la variété. La variété française on la brocarde souvent comme quoi c'est de la merde et que quand on écoutait Cloclo de l'autre côté du rhin ils avaient les Beatles. Mais les Beatles c'est ni plus ni moins qu'un clone des <span style="font-weight: bold;">Zombies</span>, eux même fans-reconnu, du môme, a.k.a Charlie Aznavore, parole de spécialiste de la musique, qui a lu toutes les critiques de Gangsta Bangs. (Ici je dis entre parenthèses que je fais partie de ceux qui n'iront pas voir <span style="font-weight: bold;">Super 8 </span>au cinéma, et j'en suis fier, tout comme je suis fier de n'avoir pas vu <span style="font-weight: bold;">Titanic </span>même si ça me fout dans la merde à certains repas)<a href="http://1.bp.blogspot.com/-u4AQ3JdqpGg/Tj3-HkhX6aI/AAAAAAAAAfw/TX-LurQ-gVc/s1600/Pierre-Souchon_2663193-L.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 150px; height: 200px;" src="http://1.bp.blogspot.com/-u4AQ3JdqpGg/Tj3-HkhX6aI/AAAAAAAAAfw/TX-LurQ-gVc/s200/Pierre-Souchon_2663193-L.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5637941714553924002" border="0" /></a>.<br /><br /><br /><br />Or, qui de plus représentatif de la France que Charlot, inventeur du cinéma, et aussi grand chanteur, auteur de tubes tels que la balade des gens heureux, Paris je t'aime, et "Nul doute que mon chat est un loup", resté dans l'oubli-la faute à la grande guerre. Oui, cette page blanche, maintenant bien depucelée, est ici pour vous dire que, la France est plus <span style="font-weight: bold;">qu'une enfant</span> du rock : La France est le parent (pauvre, <span style="font-weight: bold;">certes</span>) de LA musique actuelle.<br /><br /><br /><div style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-JaK7mqxh7Co/Tj35qpBeV_I/AAAAAAAAAfI/grxhnicoNjg/s1600/batmes.png"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 265px;" src="http://4.bp.blogspot.com/-JaK7mqxh7Co/Tj35qpBeV_I/AAAAAAAAAfI/grxhnicoNjg/s400/batmes.png" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5637936819499587570" border="0" /></a><span style="font-size:85%;"><span style="font-style: italic;">Auriez-vous aimé les Beatles s'ils s'étaient appelés les Waikashul Chakouli's et s'ils avaient eu les mêmes tronches de cake ? De gauche à droite et de haut en bas : Shangri-las, Barbak, Jet Lee, Mack Gillen-Hall.</span><br /></span></div><br />On a tous aimé les <span style="font-weight: bold;">Beatles</span>, sauf moi. <span style="font-style: italic;">Les Beatles</span> c'est des <span style="font-weight: bold;">couples au bol</span>, des guitares blanches, des paroles de sous-sol, des mélodies qui sentent le trottoir, trois accords et des têtes de noeuds. Les mêmes Beatles avec, les mêmes ! J'y tiens, les mêmes trait pour trait, costume pour costard, chanson pour lyrics, mais juste avec un détail en plus, la courte moustache d'Hitler, celle qui s'arrête au niveau des arrêtes nasales, <span style="font-weight: bold;">la stachmou d'Hitler sur les quatre beatles</span>, et ma parole que ça marche moins bien leur affaire. Je doute que ça aurait aussi bien pris. A talent égal je suis pas sûr sûr qu'on en aurait parlé de la même façon. Méditons=là dessus. Alors qu'à contrario Jean Ferrat ou Georges Brasseurs sans leurs moustaches, c'est pas pareil, on n'écoute plus, parce que c'est dans la moustache que tient toute leur fraîcheur de ces vieillards morts en tant que tels.<a href="http://4.bp.blogspot.com/-GImZE-382Vc/Tj3-rgrKWFI/AAAAAAAAAf4/wtB2--lGEK4/s1600/laurent-voulzy-10183.jpg"><img style="float:right; margin:0 0 10px 10px;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 222px;" src="http://4.bp.blogspot.com/-GImZE-382Vc/Tj3-rgrKWFI/AAAAAAAAAf4/wtB2--lGEK4/s320/laurent-voulzy-10183.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5637942331996526674" border="0" /></a><br /><br /><br />(laisse pisser Lolo ----->)<br /><br /><br />Quand on me demande qui a marqué le zouk du dernier siècle (<span style="font-weight: bold;">1901-2000</span>), mon sang ne fait qu'un tour, je l'avoue, et je réponds, un peu honteux de moi, mais avec la certitude de dire la vérité : Das Beatles. Les Beattles. Ils sont influencé du monde...<br /><br /><br /><br /><br />La Dream Team des Hackers<br /></div>La Rédactionhttp://www.blogger.com/profile/06049695322412173236noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1034681014313118705.post-63750389766283115712015-12-20T20:12:00.000+01:002015-12-20T20:12:00.240+01:00la pornographie infantile<div style="text-align: justify;">Vous savez la pornographie infantile moi ça me gène pas tant. Un enfant qui montre sa teuch ou sa teub c'est lui qui décide. Il est grand il sait ce qu'il fait. Après si des mecs comme moi se touchent dessus ... ça c'est indépendant de la volonté de chacun. C'est la société qui nous parle aux travers de ces faits à priori scabreux, malsains et pourtant, tellement révélateur!</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div><span class="Apple-style-span" style="color: rgb(0, 0, 238); -webkit-text-decorations-in-effect: underline; "><img src="http://2.bp.blogspot.com/_ceRsZOCk1Z8/TA7Yl_VS64I/AAAAAAAAALM/g89VwzVJxGo/s320/bebe.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5480555943723985794" style="display: block; margin-top: 0px; margin-right: auto; margin-bottom: 10px; margin-left: auto; text-align: center; cursor: pointer; width: 320px; height: 240px; " border="0" /></span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="color:#0000EE;"><span class="Apple-style-span" style="color: rgb(0, 0, 0); "> OH ! C'est quoi ce corps caverneux ?</span></span></div><div><br /></div><div><br /></div><div>La pornographie infantile, c'est comme <b>Muse</b>. C'est facile, pas délicat, vulgaire et pourtant tout le monde l'aime. Bien sûr c'est déroutant, comme laissez un enfant jouer avec un sexe plus gros que sa tête ? Et bien je vous le demande : "comment laisse-t-on Matthew Bellamy jouer avec sa guitare?" Ca fait autant de tord à nos enfants.</div><div><br /></div><div>C'est décousu, mais c'est entendu !</div><div><br /></div><div><br /></div><div>Murray.</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1034681014313118705.post-2475706568024231342012-02-06T22:27:00.000+01:002012-02-06T22:28:09.528+01:00Let's Go To The Rendez-VousSuivez-nous sur http://www.cestentendu.com ! C'est l'avenir !La Rédactionhttp://www.blogger.com/profile/06049695322412173236noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1034681014313118705.post-45542612625915331662012-02-05T08:14:00.000+01:002012-02-05T08:14:00.259+01:00Vidéodimanche #66<div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/_S3-pcq4X-sA/TPJkKkOtq4I/AAAAAAAAAGg/3UXDbHdrTR4/s1600/videodimanche.jpg"><img alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5544604223933361026" src="http://4.bp.blogspot.com/_S3-pcq4X-sA/TPJkKkOtq4I/AAAAAAAAAGg/3UXDbHdrTR4/s400/videodimanche.jpg" style="cursor: pointer; height: 196px; width: 400px;" border="0" /></a><br /></div><br /><div style="text-align: right;"> <span style="font-style: italic;">par Joe Gonzalez</span></div><div style="text-align: right;"><span style="font-style: italic;">art par Jarvis Glasses</span><br /></div><br /><br /><br /><iframe src="http://player.vimeo.com/video/36118524?title=0&byline=0&portrait=0&color=d05ae8" webkitallowfullscreen="" mozallowfullscreen="" allowfullscreen="" frameborder="0" height="337" width="599"></iframe><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Drake </span>- <span style="font-style: italic;">Practice</span><br /><br />Le clip de la semaine, c'est ce plan fixe hypnotique d'une fille que le bon Dieu et Macdo ont doté d'un cul monumental et qui l'agite devant un miroir en regardant la caméra que tient Drake. Aaaaaaawkward et pourtant, difficile de décrocher.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><iframe src="http://www.youtube.com/embed/cItHOl5LRWg" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" width="560"></iframe><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Madonna (ft. M.I.A. et Nicki Minaj) </span>- <span style="font-style: italic;">Give Me All Your Luvin'</span><br /><br /><iframe src="http://www.youtube.com/embed/2uYs0gJD-LE" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" width="560"></iframe><br /><br /><span style="font-weight: bold;">M.I.A.</span> - <span style="font-style: italic;">Bad Girls </span><br /><br />Madonna revient avec un nouvel album, une nouvelle gueule, de nouveaux cheveux et, croit-elle sans doute, une nouvelle jeunesse puisqu'on dirait presque qu'elle est plus jeune que ses deux acolytes (qui sont là avant tout pour l'adoubement offert par la Reine en échange de la hype qu'elles trimballent). La chanson n'est pas si mal, m'enfin... Oh puis, allez, si elle a aussi peur que ça de vieillir, qu'elle fasse sa vie. J'imagine l'ambiance à la maison avec Lourdes (qui doit faire quinze ans de plus que sa mère) et je pense "alerte au dysfonctionnel!"<br /><br />De son côté M.I.A. continue de bosser avec Romain Gavras mais cette fois, rien de très choquant, à moins bien sûr de s'offusquer de voir des "musulmanes" (ce sont des actrices) jouer avec des fusils mitrailleurs et proclamer leur "mauvaise" féminité. En cherchant moins à choquer qu'à vendre M.I.A. en popstar impliquée (les femmes, la religion, le Moyen-Orient, trois thèmes forts !), Gavras fait son job mieux que lorsqu'il zigouillait des rouquins.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><iframe src="http://www.youtube.com/embed/8Uee_mcxvrw" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" width="560"></iframe><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Die Antwoord</span> - <span style="font-style: italic;">I Fink U Freeky</span><br /><br />Vous avez loupé l'expo Diane Arbus et vous l'avez mauvaise ? Pas de soucis, voici le remède. Comme je vous l'annonçais la semaine dernière, Die Antwoord a le chic pour faire du medium vidéo leur terrain de jeu favori. Cette fois-ci on a droit à un pénisserpent, un casque "BEATS" écrabouillé et des freaks, des tonnes de freaks. Un régal. Et le morceau est bien. Si si.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><iframe src="http://www.youtube.com/embed/bUEXhQEtMTk" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" width="560"></iframe><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Shabazz Palaces</span> - <span style="font-style: italic;">Are You... Can You... Were You ? (Felt)</span><br /><br />Comme leur hip hop, les vidéos de Shabazz Palaces ont pour elle d'être très travaillées et d'exclure l'impression d'entendre ou de voir quelque chose pour la soixante millième fois. En plus, on a l'occasion de voir Butterfly sortir d'une voiture et tout hétéro que je sois, j'ai succombé à une bromance secrète avec ce mec-là. Le temps de vous parler de "Black Up" viendra. Bientôt.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><iframe src="http://www.youtube.com/embed/T5T8WNpcTDc" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" width="560"></iframe><br /><br /><span style="font-weight: bold;">M. Ward</span> - <span style="font-style: italic;">The First Time I Ran Away</span><br /><br />Avec un nouvel album prévu pour avril, Ward va peut-être enfin stopper son idylle artistique gnan-gnan avec Zooey Deschanel et se remettre à écrire de vraies bonnes chansons. Voici un extrait un peu mou du genou animé comme qui va bien.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><iframe src="http://www.youtube.com/embed/lEhgNW-l2Ys" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" width="560"></iframe><br /><br /><span style="font-weight: bold;">The Darkness</span> - <span style="font-style: italic;">Nothing's Gonna Stop Us</span><br /><br />Si comme moi vous pensiez que ses enfants de Queen étaient morts après leur éphémère succès de phénomène en 2003, détrompez-vous. Un album semble-t-il raté en 2005 et un retour en 2012 et voilà-t-y-pas qu'on va encaisser à nouveau les vocalises premier degré et les soli même pas chiqués. Sauf que le clip est marrant et la chanson pas trop horripilante, ouais, OK.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><iframe src="http://www.youtube.com/embed/zTFBJgnNgU4" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" width="560"></iframe><br /><br /><span style="font-weight: bold;"><a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/10/comptez-pas-sur-moi-coldplay-mylo.html">Coldplay</a> </span>- <span style="font-style: italic;">Charlie Brown</span><br /><br />Pourquoi ici ? Parce que c'est drôle ! Ces couleurs fluo un peu partout et les musiciens qui s'extasient de leur pop de stade non pas dans un stade justement mais dans une boite, avec en plus l'apparition de la fille qui jouait Alisha dans la série TV anglaise Misfits, et voilà comment on racole le jeune public, merci, bonsoir.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><iframe src="http://player.vimeo.com/video/35024779?title=0&byline=0&portrait=0" webkitallowfullscreen="" mozallowfullscreen="" allowfullscreen="" frameborder="0" height="300" width="400"></iframe><br /><br /><span style="font-weight: bold;"><a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/12/reveille-matin-wolves-in-throne-room.html">Liturgy</a> </span>- <span style="font-style: italic;">True Will</span><br /><br />Bienvenue en Amérique !<br /><br /><br /><br /><br /><br /><iframe src="http://www.youtube.com/embed/nkopa_0TKzc" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" width="560"></iframe><br /><br /><a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/10/alors-quoi-letrange-cas-de-la-famille.html"><span style="font-weight: bold;">Eleanor Friedbeger</span></a> - <span style="font-style: italic;">Heaven</span><br /><br />Une très chouette petite scénette indé pour nous rappeler que non, l'innocence pour trentenaires bobos telle qu'elle a pu prospérer pendant les années 00 n'est pas morte ! Je dis ça mais vous savez que je l'aime bien, Eleanor.<br /><br /><br /><br /><br /><embed src="http://media.mtvnservices.com/mgid:cms:video:colbertnation.com:407492" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always" base="." flashvars="" height="288" width="512"></embed><br /><br /><embed src="http://media.mtvnservices.com/mgid:cms:video:colbertnation.com:407491" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always" base="." flashvars="" height="288" width="512"></embed><br /><br /><span style="font-weight: bold;"><a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/10/comptez-pas-sur-moi-bjork-biophilia.html">Björk</a> </span>était de passage chez Stephen Colbert où elle a interprété <span style="font-style: italic;">Cosmogony </span>habillée en Tina Turner et munie de son gilet de sauvetage (on ne sait jamais !). Colbert l'a ensuite interviewée avec des questions idiotes, histoire de démystifier tout le bazar.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><iframe src="http://player.vimeo.com/video/35970184?title=0&byline=0&portrait=0" webkitallowfullscreen="" mozallowfullscreen="" allowfullscreen="" frameborder="0" height="225" width="400"></iframe><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Bonnie "Prince" Billy</span> continue son bonhomme de chemin sur les sentiers de la folk américaine, et si l'on s'est désintéressé de ses aventures depuis oh au moins quatre ans, l'écouter pousser la chansonnette de temps à autres ne fait pas de mal. Le voici dans un taxi noir avec son <span style="font-style: italic;">Black Captain</span>.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><embed src="http://www.the-drone.com/magazine/wp-content/themes/the-drone/swf/dronePlayer.swf?id=28212&RACINE=http://www.the-drone.com/magazine/wp-content/themes/the-drone/&isBloged=true&autoStart=false" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" wmode="opaque" bgcolor="#000000" menu="false" height="288" width="512"></embed><br /><br />Si vous n'avez pas pris une dose suffisante de japonaises faiseuses de bruit avec <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2012/01/vise-un-peu-nisennenmondai.html">Nisennenmondai</a>, voici <span style="font-weight: bold;">OOIOO</span>, que nos confrères de The Drone ont interviewées bien comme il faut !<br /><br /><br /><br /><br /><br /><iframe src="http://player.vimeo.com/video/34608191?title=0&byline=0&portrait=0" webkitallowfullscreen="" mozallowfullscreen="" allowfullscreen="" frameborder="0" height="225" width="400"></iframe><br /><br />Et puisqu'on parle de The Drone, remercions-les de nous avoir mis sur la piste de "<span style="font-weight: bold;">Press Pause Play</span>", un documentaire faisant intervenir acteurs de l'industrie musicale, musiciens (Moby...), théoriciens (Bill Drummond, de the KLF !) et journalistes musicaux autour d'un thème fort intéressant de l'ambigüité des peurs et des espoirs suscités au sein du milieu musical par Internet et la prolifération de l'offre, la rapidité et la facilité d'accès au contenu.<br />Vous pouvez regarder le documentaire ci-dessus dans son intégralité ou le <a href="http://www.presspauseplay.com/">télécharger</a> sur le site officiel.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><iframe src="http://player.vimeo.com/video/27729955?title=0&byline=0&portrait=0" webkitallowfullscreen="" mozallowfullscreen="" allowfullscreen="" frameborder="0" height="225" width="400"></iframe><br /><br />Et pour les vrais passionnés, les durs à cuire, anglophones et patients, voici une vidéo tirée du festival <span style="font-weight: bold;">Off the Page</span>, qui réunit chaque année, sous la bienveillance du magazine anglais The Wire, des théoriciens musicaux et des journalistes pour des conférences. Ici, on voit Kodwo Eshun, qui écrit pour The Wire, disserter autour d'articles consacrés à la musique.<br /></div>P.E. Geoffroyhttp://www.blogger.com/profile/07828023816686301387noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1034681014313118705.post-59478764753283724132012-02-03T05:56:00.000+01:002012-02-03T05:56:00.115+01:00[Réveille-Matin] Elliott Smith - King's Crossing<div style="text-align: justify;">Certains pleurent devant la beauté, d'autres devant la laideur, pour certains ce sont les chansons d'amour ou de cœurs brisés, pour d'autres des histoires de grandeur ou simplement le son et rien que le son mais, in fine, peu importe, du moment que la musique nous émeut encore suffisamment pour nous <span style="font-weight: bold;">titiller les glandes lacrymales</span>. Je ne me considère pas du tout audiophile (vous savez ces gens qui peuvent entendre la différence entre un amplificateur Phillips à 300€ et un Yamaha à 679€), je ne suis pas un amateur de qualité sonore, je suis un ami du Son. Pourtant, je remarque chaque jour à quel point notre façon d'écouter la musique change et de quelle façon nous privilégions la quantité de sons reçus à la qualité de l'écoute. J'écoute moi-même beaucoup de musique dans les transports en commun, dans la rue, pendant que je surfe sur le net ou que je rencontre des amis, sur un matériel souvent techniquement limité, entouré par du bruit parasite et déconcentré par l'activité. Je me suis posé la question : est-ce un mal ? En écoutant énormément de musique, toujours plus, je satisfais mes propres pulsions maniaques, certes, je défriche l'univers en perpétuelle expansion des sons et chansons enregistrés par l'être humain et c'est là l'un des propos de mon existence, certes, alors tant mieux d'une certaine façon. Mais ne suis-je pas perdant au bout du compte ? Ne reçois-je que de l'information propre à être stockée, critiquée et théorisée ? Où est le sentiment, le réel plaisir de l'écoute, l'amour véritable de l'art musical dans cette frénésie ? La réponse est simple : tant qu'il existera des chansons ou des compositions qui parviendront à me faire pleurer, la question ne se posera pas. Voici une preuve de mes dires.<br /></div><br /><div style="text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-owZgMOf0nQo/TysCdKoEksI/AAAAAAAAEGo/R5h907Vg24o/s1600/cover%2528412%2529.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 340px; height: 340px;" src="http://2.bp.blogspot.com/-owZgMOf0nQo/TysCdKoEksI/AAAAAAAAEGo/R5h907Vg24o/s400/cover%2528412%2529.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5704656053086753474" border="0" /></a><iframe src="http://www.youtube.com/embed/ezerLW5jPwI" allowfullscreen="" frameborder="0" height="25" width="425"></iframe><br /></div><br /><br /><div style="text-align: justify;">Cette chanson d'<span style="font-weight: bold;">Elliott Smith</span> (sur l'album paru en 2003 après sa mort, "From a Basement on a Hill") est la synthèse de ce qui me fait défaillir dans son écriture. A coups de phrases choc ("<span style="font-style: italic;">I can't prepare for Death any more than I already have</span>", "<span style="font-style: italic;">Dominoes falling in a chain reaction</span>"...), il raconte une histoire proche de la sienne car sans doute proche de la caricature du californien entre deux âges dont la midlife crisis le confine à la folie. Entre allusions étrangement prémonitoires ("<span style="font-style: italic;">Because I took my own insides out</span>", "<span style="font-style: italic;">Ain't life great? / Give me one good reason not to do it</span>") - pour rappel, Smith a été retrouvé mort chez lui, un couteau dans le ventre - et appels à l'aide à peine déguisés d'<span style="font-weight: bold;">un garçon profondément mélancolique</span> ("<span style="font-style: italic;">Frustrated fireworks inside your head / Are going to stand and deliver talk instead</span>"), on a l'impression de suivre le torrent de pensées acerbes d'un homme sur le point de sombrer dans la dépression nerveuse. Smith habille ses mots avec une sorte de pop poignante, très rentre-dedans, sans en faire des caisses, avec surtout cette batterie très simple qui accompagne les mots tandis que des chœurs lointains font grimper les enjeux. Sa guitare et son piano, d'habitude si présents, ne sont ici que des fantômes mélodiques et lorsque surviennent les derniers mots, il y a de quoi rester dubitatif quant à leur sens :<br /><blockquote>"<span style="font-style: italic;">This is the place where time reverses</span><br style="font-style: italic;"><span style="font-style: italic;">Dead men talk to all the pretty nurses</span><br style="font-style: italic;"><span style="font-style: italic;">Instruments shine on a silver tray</span><br style="font-style: italic;"><span style="font-style: italic;">Don't let me get carried away</span><br style="font-style: italic;"><span style="font-style: italic;">Don't let me get carried away</span><br style="font-style: italic;"><span style="font-style: italic;">Don't let me be carried away</span>"</blockquote><br /></div><div style="text-align: justify;">Si je m'identifie profondément à ce personnage, sans pour autant je vous rassure ressentir la même détresse que lui, ça n'est pas seulement parce que la chanson est bien écrite ou parce qu'elle m'évoque des sentiments très personnels, mais surtout parce que l'interprétation de Smith est remarquable par son authenticité. Après tout, si <span style="font-weight: bold;">Brel </span>provoquait autant d'émotions chez son public (et <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2012/01/reveille-matin-jacques-brel-les.html">chez nous</a>), c'est parce qu'il vivait ses textes. Les larmes me viennent régulièrement à l'écoute de cette chanson, et je n'ai pas besoin pour ça de l'écouter avec attention, mais bien sûr, ça peut aider.<br /></div><br /><br />Joe GonzalezP.E. Geoffroyhttp://www.blogger.com/profile/07828023816686301387noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-1034681014313118705.post-48322681607394756482012-02-02T13:52:00.005+01:002012-02-02T15:07:50.509+01:00[Vise un peu] Lou Reed & Metallica - Lulu<div style="text-align: justify;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-PnYyBJuyWW4/TvTZa_deBDI/AAAAAAAAD3k/Qhjgcj1vh5E/s1600/9558.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 300px; height: 300px;" src="http://4.bp.blogspot.com/-PnYyBJuyWW4/TvTZa_deBDI/AAAAAAAAD3k/Qhjgcj1vh5E/s400/9558.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5689411287010640946" border="0" /></a>Allons droit au but : "Lulu" n'est pas une belle collection de chansons, ça n'est pas un bon album, ce n'est pas de la musique respectable. Pour autant, "Lulu" n'est pas non plus le <span style="font-weight: bold;">pire album de l'année 2011</span>, de la décennie, ou de tous les Temps, comme certains se sont plu à le clamer à qui voulait l'entendre (et adhérer, parce que c'est toujours amusant de taper sur la même jument malade). "Lulu" est un projet ambitieux et excitant qui a abouti à un album raté. Ni plus, ni moins.<br /></div><br /><div><div style="text-align: justify;">L'idée consistant à rassembler un papy du rock dépourvu d'organe et des papys du metal dépourvus d'inspiration pour adapter sur disque un opéra d'Alban Berg lui-même inspiré par une pièce de <span style="font-weight: bold;">Frank Wedekind</span>, cette idée-là était intéressante sur le papier, parce que l'on ne pouvait s'empêcher d'anticiper le résultat, mais une grande part de l'excitation qui avait emballé le web à l'annonce du projet résultait justement dans l'expectative d'un échec annoncé. Or donc, comment ne pas se sentir gêné pour l'ensemble des participants de ce massacre lorsque résonnent les rugissements sans aucune originalité de Tallica et que la voix de Lou (ou ce qu'il en reste) s'évertue à... lire des textes, sans intensité ni interprétation...<br /><br /><div style="text-align: center;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/1rNpWwHcY3g" allowfullscreen="" width="560" frameborder="0" height="315"></iframe><br /><span style="font-size:85%;">(<span style="font-style: italic;">Iced Honey</span>, jouée à la télévision américaine)</span><br /></div><br />Qui plus est, l'échec ne tient pas à l'idée de départ, plutôt couillue, de faire cohabiter cette histoire de déchéance (très proche d'ailleurs de celle qui sous-tendait le "Berlin" de Lou, en 1973) avec du spoken word et une double pédale frénétique. Même en 2011, le <span style="font-weight: bold;">spoken word</span> est un exercice non dénué d'attrait, pas forcément si casse-gueule que ça (à moins que l'on ne tende vers le slam bien sûr) et auquel de nombreux musiciens se sont essayés avec succès, de <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/09/vise-un-peu-steve-dalachinsky-snobs.html"><span style="font-weight: bold;">Steve Dalachinsky</span></a> à <span style="font-weight: bold;">Laurie Anderson</span> (la femme de Lou, qui intervient sur le dernier album de <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/09/vise-un-peu-yacht-shangri-la-colin.html">Colin Stetson</a>) en passant par <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/12/vise-un-peu-matana-roberts-coin-coin.html"><span style="font-weight: bold;">Matana Roberts</span></a>. La difficulté du spoken word arrive lorsqu'il est rendu obligatoire par la mort des cordes vocales et du mojo de son praticien. Lou s'est mis à parler plutôt que de chanter très tôt dans sa carrière, mais à l'époque c'était une posture, ça collait à son personnage, c'était cool et de rigueur et surtout il pouvait se remettre à chanter si l'envie le prenait. Aujourd'hui, le vieil homme qu'il est ne semble pas avoir le choix et lorsqu'il force le chant (<span style="font-style: italic;">Iced Honey</span>), nos gorges souffrent au diapason de la sienne tandis qu'il demande à sa voix l'impossible et se perd dans une fausse énergie et de fausses notes. Sans conviction et sans une interprétation séduisante, le spoken word est le chemin le plus facile vers la voie de garage.<br /><br />De la même façon, on sait fort bien que le <span style="font-weight: bold;">metal </span>est loin d'être mort à l'heure qu'il est. C'est sans doute l'un des arbres musicaux qui produit encore le plus de fruits et dont la récolte n'est pas sans rapporter de beaux petits pécules à ses acteurs. Le style de Tallica, le groupe tel qu'il était dans les années 80 sur disque et durant les années 90 sur scène, en tout cas, a été reproduit et fermenté par d'innombrables descendants. Rien qu'en 2011, <span style="font-weight: bold;">Vektor </span>(pour ne citer qu'un groupe) a prouvé que le thrash metal était encore viable avec son album "Outer Isolation". Ça n'est pas une question de style, ni même de son (on avait reproché à Metallica le son de "St Anger") mais d'inspiration : les musiciens tournent en rond sur les trois quarts de la longueur de "Lulu". Certains morceaux, en plus d'être dépourvus de toute surprise, tournent désespérément en rond (<span style="font-style: italic;">The View</span>,<span style="font-style: italic;"> Branderburg Gate</span>, <span style="font-style: italic;">Frustration</span>). Les guitares peinent à dénicher le moindre riff (Kirk Hammett aurait-il oublié qu'il est là pour jouer autre chose que des power chords ?) et on a l'impression d'entendre jammer des métalleux de seconde zone qui n'auraient pour toute idée que celle de jouer de faire du bruit avec leurs amplis et l'idiote double pédale de leur batteur.<br /><br /><a href="http://4.bp.blogspot.com/-EnFRl0u0vAc/TyqYFcmSheI/AAAAAAAAA4Q/WM7u2-hjc3c/s1600/730345_metallica-s-hammett-performs-with-lou-reed-during-the-second-of-two-25th-anniversary-rock-roll-hall-of-fame-concerts-in-new-york.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 264px;" src="http://4.bp.blogspot.com/-EnFRl0u0vAc/TyqYFcmSheI/AAAAAAAAA4Q/WM7u2-hjc3c/s400/730345_metallica-s-hammett-performs-with-lou-reed-during-the-second-of-two-25th-anniversary-rock-roll-hall-of-fame-concerts-in-new-york.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5704539097361712610" border="0" /></a><div style="text-align: center;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/8LWtb621DRg" allowfullscreen="" width="425" frameborder="0" height="25"></iframe><br /><span style="font-size:85%;">(<span style="font-style: italic;">The View</span>)</span><br /></div><br /><span style="font-weight: bold;">Relativisons </span>cependant car tout n'est pas à jeter. Parfois Lou Reed se révèle touchant et parvient à faire son boulot, surtout lorsque les décharges soniques se calment (<span style="font-style: italic;">Junior Dad</span>). Parfois c'est Metallica qui se réveille et offre quelque chose de viable, hors de tout pilotage automatique (<span style="font-style: italic;">Cheat on Me</span>, avec son synthé étrange), malgré les vains babillages de Lou. A deux occasions, on a même l'impression de ressentir une véritable dynamique de groupe. Avec <span style="font-style: italic;">Mistress Dead</span>, Metallica oublie son nouveau chanteur et se lance dans une cavalcade thrash sans foi ni loi, à fond la caisse, et ça fait du bien... à Lou qui du coup, parle à côté de la plaque, semble ne même pas essayer de raccrocher au wagon métallique et survole la scène avec le coucou flingué qui lui sert de gorge. <span style="font-style: italic;">Little Dog</span> est l'occasion pour <span style="font-weight: bold;">LouTallica </span>de délivrer quelque chose valable : guitares acoustiques et feedback en papier peint et un vieillard qui marmonne des insanités : on colle au concept.<br /><br />L'album est cependant trop long, trop répétitif et trop inégal pour vraiment fonctionner. Surtout, James Hetfield n'aurait jamais dû chanter sur ce disque tant ses interventions confinent au ridicule. Estimons-nous heureux, en tout cas, puisque nous avons eu exactement ce que nous espérions, ce que nous demandions, par la grâce de ces cinq musiciens : un pathétique échec éclatant.<br /></div><a href="http://2.bp.blogspot.com/-56d-7sLR7C0/TyqNCFI9tqI/AAAAAAAAA38/_wnhglncVv8/s1600/0.5.jpg"><img style="float:right; margin:0 0 10px 10px;cursor:pointer; cursor:hand;width: 150px; height: 150px;" src="http://2.bp.blogspot.com/-56d-7sLR7C0/TyqNCFI9tqI/AAAAAAAAA38/_wnhglncVv8/s400/0.5.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5704526944897185442" border="0" /></a><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><div style="text-align: center;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">ATTENDEZ</span></span><br />Allons un peu plus loin avant d'en finir.<br /><br /><br /></div><a href="http://4.bp.blogspot.com/-IQm_Iw2vjmI/TyqYFZDiHwI/AAAAAAAAA4Y/vP5V5fTZ-Mk/s1600/lou-reed-metallica.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 266px;" src="http://4.bp.blogspot.com/-IQm_Iw2vjmI/TyqYFZDiHwI/AAAAAAAAA4Y/vP5V5fTZ-Mk/s400/lou-reed-metallica.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5704539096410627842" border="0" /></a><br /><br /></div><div></div><div></div><div><div style="text-align: justify;">Je me demande sérieusement à quel point Lou et Metallica étaient sérieux en jetant leur projet aux lions. Les uns comme les autres souffrent depuis toujours d'égos surdimensionnés et de ce point de vue, il est probable qu'ils aient vraiment pensé que leur musique était bonne, que leur association avait une chance de produire un chef d’œuvre et que le public allait adorer. Mais comment ne pas s'attendre à l'échec ? Comment ne pas faire preuve d'un minimum (un gros minimum) d'auto-dérision en publiant un tel enregistrement ? Ce qui est finalement le plus intéressant avec "Lulu", ça n'est pas la musique mais l'attitude des musiciens qui l'ont enregistrée : comment en effet survivre à un projet surmédiatisé, à un supergroupe raté d'avance, à une cagade publique ? Les méthodes divergent mais pas tant que ça.<br /></div><br /><a href="http://1.bp.blogspot.com/-o1K-F-gVrbs/TyqYFEwAF3I/AAAAAAAAA4I/KqMeXcOetas/s1600/19_reed.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 350px; height: 228px;" src="http://1.bp.blogspot.com/-o1K-F-gVrbs/TyqYFEwAF3I/AAAAAAAAA4I/KqMeXcOetas/s400/19_reed.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5704539090959996786" border="0" /></a><br /><div><div style="text-align: justify;">Lou Reed a connu tellement d'échecs retentissants tout au long de sa carrière, la plupart lui étant entièrement imputables, qu'il doit avoir l'habitude et lorsque "Lulu" a vu le jour, n'a convaincu (<a href="http://yearendlists.com/2011/12/wire-best-albums-of-2011/">presque</a>) personne et s'est même vu affublé du titre de "pire disque de tous les temps" par des internautes zélés, Lou a réagi comme il a l'habitude de réagir : en sur-dramatisant. On l'a ainsi entendu dire à qui voulait l'entendre (<a href="http://www.usatoday.com/life/music/news/story/2011-11-25/lou-reed-metallica/51021572/1">USA Today</a>, notamment) que les fans de Metallica en avaient après lui et que lui, de toute façon, n'avait plus aucun fan depuis "<a href="http://cestentendu.blogspot.com/2010/04/twdl-1.html">Metal Machine Music</a>" en 1975. Ça n'était peut-être pas vrai alors, mais après les claques successives de "Berlin" (considéré par Lou comme son premier véritable chef d’œuvre, largement snobbé par le public et la presse), "MMM" (du bruit), "Take Shelter" (un double album live où on l'entendait provoquer le public) et une majorité de ses albums pendant les années 80, Lou a appris à relativiser : même s'il lui reste des fans, il a prévu de faire tout ce qui est en son pouvoir pour les faire fuir. Depuis la sortie de "Lulu" le 27 septembre 2011, et après les quelques déclarations de Lou, de l'eau a coulé sous les ponts et qui peut croire que son prochain projet ne sera pas largement attendu par la sphère des amateurs de musique pour lesquels il est toujours "l'homme du Velvet" ? "Lulu" est le genre d'échec dont beaucoup ne se seraient pas relevé, mais Lou Reed n'est pas n'importe qui et à côté de "Metal Machine Music", finalement, son dernier <span style="font-style: italic;">méfait </span>n'est pas siiii grave, n'est-ce pas ?<br /><br /><a href="http://1.bp.blogspot.com/-gYbtCWdylwI/TyqYFgRuSBI/AAAAAAAAA4s/-Wn5dLoJwxA/s1600/metallica_tampa_octobre091.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 266px;" src="http://1.bp.blogspot.com/-gYbtCWdylwI/TyqYFgRuSBI/AAAAAAAAA4s/-Wn5dLoJwxA/s400/metallica_tampa_octobre091.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5704539098349193234" border="0" /></a><br /></div><br /><div style="text-align: justify;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-6KP8KakkpD8/TySX4UhhhPI/AAAAAAAAEDY/e8kgAnE99ho/s1600/lK4FO.gif"><img style="float:right; margin:0 0 10px 10px;cursor:pointer; cursor:hand;width: 279px; height: 400px;" src="http://1.bp.blogspot.com/-6KP8KakkpD8/TySX4UhhhPI/AAAAAAAAEDY/e8kgAnE99ho/s400/lK4FO.gif" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5702850021995676914" border="0" /></a>Pour Metallica, les choses sont sensiblement différentes et pourtant elles sont sensiblement les mêmes. Le groupe n'a peut-être pas le statut de véritable Dieu vivant du rock dont profite le vieux Lou, mais malgré leurs propres échecs successifs (dans le même numéro de USA Today, Lars Ulrich disait "<span style="font-style: italic;">In 1984, when hard-core Metallica fans heard acoustic guitars on "Fade to Black", there was a nuclear meltdown in the heavy-metal community. There have been many more since then. This is something they’ve never heard.</span>" Metallica n'a pas cessé de surprendre ses fans, d'en paumer au passage et d'en récupérer d'autres. Le procès contre Napster, la parution de "St Anger" et "Some Kind of Monster" il y a dix ans, les albums "Load" et "Reload", autant d'apparitions médiatiques qui n'avaient pas fait l'unanimité, et c'est justement là la force de Metallica, sa survie. Pour un vieux groupe de metal, c'en est un qui a appris à se conserver en sachant faire parler de lui, ne se contentant pas de sortir de bons ou mauvais albums passables suivant la formule, comme d'autres vieux de la vieille continuent de le faire (et on s'en fiche pas mal que Guns'n Roses, Megadeth ou Van Halen sortent de nouveaux disques). Metallica continue d'essayer de nouveaux trucs, de se lancer dans des projets insensés, d'exister en somme, hors de l'image figée qui pourrait être la sienne s'il n'était que "ce groupe de thrash qui a fait <span style="font-style: italic;">Nothing Else Matters</span>". Pour eux, l'échec de "Lulu" n'en est pas un, c'est encore un peu de d'existence grapillée, et tant pis (pour lui) si <span style="font-weight: bold;">James Hetfield</span> n'a pas su s'empêcher de pousser la gueulante aux côtés de Reed, il en ressort seule victime effective de la bataille, catégorisé ringard par sa propre faute (en hurlant "<span style="font-style: italic;">I am the taaaaable</span>" sur <span style="font-style: italic;">The View</span>, à quoi s'attendait-il ? cf. le meme ci-contre et les <a href="http://knowyourmeme.com/memes/i-am-the-table">nombreux autres</a>).<br /><br />Comme <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/09/vise-un-peu-jay-z-kanye-west-watch.html">Kanye et Jay Z</a> ont eux aussi pu le démontrer, lorsque deux monstres en mal d'existence se rencontrent, le choc est rarement salutaire pour l'Art, mais il a le mérite de permettre à ceux qui se sont rencontrés d'exister encore le temps d'une belle tentative foireuse.<br /></div></div></div><br /><br />Joe GonzalezP.E. Geoffroyhttp://www.blogger.com/profile/07828023816686301387noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1034681014313118705.post-62068077862714053522012-02-01T05:25:00.000+01:002012-02-01T09:48:28.740+01:00[Réveille-Matin] The Cure - The Lovecats<div style="text-align: justify;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-rbohWRs3RyA/Tyhr7MGhwlI/AAAAAAAAEF4/DjeNooMb6gU/s1600/the_cure-the_love_cats.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; width: 260px; height: 260px; float: left; cursor: pointer;" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5703927592669790802" border="0" alt="" src="http://4.bp.blogspot.com/-rbohWRs3RyA/Tyhr7MGhwlI/AAAAAAAAEF4/DjeNooMb6gU/s400/the_cure-the_love_cats.jpg" /></a>Un ami me disait encore l'autre jour ne rien connaitre d'autre que la première trilogie des Cure, c'est à dire "Seventeen Seconds", "<a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/10/reveille-matin-cure-primary.html">Faith</a>" et "Pornography", trois albums parus entre 1980 et 1982, aussi profondément mélancoliques que durablement réussis. En général, tous ceux qui viennent aux Cure par voie gothique (<a style="font-weight: bold;" href="http://cestentendu.blogspot.com/2009/10/reveille-matin-siouxsie-banshees.html">Siouxsie and the Banshees</a>, <span style="font-weight: bold;">Bauhaus</span>, que sais-je) ou post-punk s'arrêtent là et c'est naturel. Avant ça, Robert Smith écrivait de la <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2010/07/reveille-matin-cure-killing-arab.html">pop</a> pour gens cultivés et légèrement dépressifs et tout le monde connait les tubes des débuts, mais c'est l'après qui bloque, pour mon ami comme pour beaucoup d'autres. Dès la boucle pornographique bouclée, les Cure ne furent plus jamais les mêmes, assurément et ils entrèrent alors de-plain-pied dans les années 80, la new-wave et tout le tintouin. Certes ils avaient déjà flirté avec des esthétiques caricaturales ou un peu just' avec le single <a href="http://www.youtube.com/watch?v=4KeII31qyck&ob=av2e"><span style="font-style: italic;">Charlotte Sometimes</span></a> mais le milieu des années 80, l'éclatement du groupe (resserré autour de Robert Smith et Laurence 'Lol" Tolhurst") les obligerait à faire de la musique différemment, et différemment, c'est par exemple ça :<br /></div><br /><div style="text-align: center;"><iframe height="315" src="http://www.youtube.com/embed/mcUza_wWCfA" frameborder="0" width="420" allowfullscreen=""></iframe><br /></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size:85%;">(Je prie le petit Jésus tous les dimanche soirs de bien vouloir m'offrir dans la semaine qui s'annonce des clips aussi sensationnels que celui-là pour remplir mes <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2012/01/videodimanche-65.html">vidéodimanche</a> si désespérément tristes ces dernières semaines)<br /></span></div><br /><div style="text-align: justify;">Je ne peux évidemment m'empêcher de plaindre quiconque s'arrête au spleen de Smith et ne se laisse pas tenter par ses (quelques) réussites ultérieures sur des terrains pop entièrement décomplexés <span style="font-size:85%;"><span style="color: rgb(255, 0, 0);">(*)</span></span>. Il n'y a certes pas eu que du bon mais si l'on sait apprécier les réinventions artistiques, alors la publication successive (mais en la seule année 1982) de <span style="font-style: italic;">One Hundred Years</span> et <span style="font-style: italic;">Let's Go to Bed</span> ne peut que laisser perplexe et admiratif tout à la fois.<br /><br /></div><br />Joe Gonzalez<br /><br /><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size:85%;"><span style="color: rgb(255, 0, 0);">(*) : </span>Le secret des charts eighties est tout simple : les tubes avaient vocation à la décomplexion la plus entière, qu'il s'agisse de <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/09/alors-quoi-heavy-metal-1.html">hair-metal</a>, de <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/11/reveille-matin-human-league-sound-of.html">synth-pop</a> ou d'<a href="http://cestentendu.blogspot.com/2010/04/reveille-matin-laurie-anderson-sharkeys.html">incongruïtés</a>, de la même façon que celles des sixties visaient le psychédélisme. </span></div>P.E. Geoffroyhttp://www.blogger.com/profile/07828023816686301387noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1034681014313118705.post-38241578558597710572012-01-31T13:45:00.001+01:002012-01-31T13:45:01.161+01:00[Alors quoi ?] "Pop Culture en bandoulière", un entretien avec Chairlift<a href="http://3.bp.blogspot.com/-FM3eVyUvm9U/TyP0i2y6uaI/AAAAAAAAA3k/dFhjhNMjy1A/s1600/162001205_640.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 225px;" src="http://3.bp.blogspot.com/-FM3eVyUvm9U/TyP0i2y6uaI/AAAAAAAAA3k/dFhjhNMjy1A/s400/162001205_640.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5702670432842987938" border="0" /></a><br /><div style="text-align: justify;">Trois ans et demi séparent le premier album de Chairlift de "<a style="font-weight: bold;" href="http://cestentendu.blogspot.com/2012/01/vise-un-peu-chairlift-something.html">Something</a>" et ce temps-là n'a pas été perdu. Collaborations extérieures, projets externes et réalisation de clips ont été au menu, tout comme tournées et écriture, bien entendu, mais quelque chose a changé. Aaron Pfenning a quitté le groupe et les deux musiciens restants, <span style="font-weight: bold;">Caroline Polachek</span> et <span style="font-weight: bold;">Patrick Wimberly</span>, se sont mis à écrire ensemble et plus séparément.<br /><br /><div style="text-align: center;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/GrM5SOGw9T8" allowfullscreen="" frameborder="0" height="25" width="425"></iframe><br /><span style="font-size:85%;">(<span style="font-style: italic;">Sidewalk Safari</span>, sur "Something")</span><br /></div><br />Ces longs mois les ont vus favoriser l'expérimentation et un travail acharné en direction d'une dynamique de groupe plus uni que jamais. D'une certaine façon, leurs fans le savaient et ceux qui les avaient découverts à travers le single <span style="font-style: italic;">Bruises </span>et la pub pour Apple avaient compris qu'il ne s'agissait pas que d'un énième buzz band. Évoquer le "succès" de <span style="font-style: italic;">Bruises </span>ne ravit d'ailleurs pas le groupe, qui nous corrige tout de suite : "<span style="font-style: italic;">Les gens ne se rendent pas compte à quel point on gagne mal sa vie avec la musique. Si nous avons mis aussi longtemps pour enregistrer le second LP, ça n'est pas parce que nous avions gagné avec le contrat Apple suffisamment d'argent pour en vivre quelques temps, c'est parce que nous avons voulu faire ça bien.</span>" Rien de plus louable quand tant de groupes se dépêchent d'enchainer les disques presqu'autant que <span style="font-weight: bold;">Woody Allen</span> se dépêche d'enchainer les films <span style="color: rgb(255, 0, 0);font-size:85%;" >(*)</span>. Le processus a été long, beaucoup de chansons ont vu le jour, ont été retravaillées, écartées, ajoutées mais les voilà enfin qui sont disponibles et l'impression attendue est celle ressentie : une somme de travail vaut souvent mieux qu'une impulsion fortuite. "<span style="font-style: italic;">C'est un peu comme si on publiait notre troisième album</span>".<br /><br /></div><br /><a href="http://3.bp.blogspot.com/-4CJnEzmjUmQ/Tyb2BRnd2XI/AAAAAAAAEFI/owRiltbqz-U/s1600/111017_chairlift_tomhines_15_0214_web.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 267px;" src="http://3.bp.blogspot.com/-4CJnEzmjUmQ/Tyb2BRnd2XI/AAAAAAAAEFI/owRiltbqz-U/s400/111017_chairlift_tomhines_15_0214_web.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5703516479880550770" border="0" /></a><br /><div style="text-align: center;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/lne_u5RtPQQ" allowfullscreen="" frameborder="0" height="25" width="425"></iframe><br /><span style="font-size:85%;">(Isabelle Antena - <span style="font-style: italic;">Naughty Naughty</span>, sur "Hoping for Love", 1987)</span><br /><br /><iframe src="http://www.youtube.com/embed/x7QPBzAJ_io" allowfullscreen="" frameborder="0" height="25" width="425"></iframe><br /><span style="font-size:85%;">(Strawberry Switchblade - </span><span style="font-style: italic;font-size:85%;" >Since Yesterday</span><span style="font-size:85%;">, 1984)</span><br /></div><br /><div style="text-align: justify;">Les années 80 jouent un rôle considérable dans le son de maintes musiques populaires actuelles et Chairlift ne déroge pas à la règle en faisant le choix de s'orienter encore plus franchement vers une synth pop non pas revivaliste mais qui instrumentalise les codes et les sons passés. Caroline évolue à Brooklyn et, à Hipsterville, la référence obscure est de rigueur. Pourtant, toute musicienne branchée qu'elle puisse être, la musique dont elle prétend se nourrir n'est pas de la poudre aux yeux. On entend bel et bien <span style="font-weight: bold;">Isabelle Antenna</span>, <span style="font-weight: bold;">Mylène Farmer</span>, <span style="font-weight: bold;">Bryan Ferry</span> et <span style="font-weight: bold;">Strawberry Switchblade</span> en écoutant "Something". On n'entend aucun de leurs gimmicks, bien sûr, et ils ne pèsent pas lourdement sur l'identité sonore de Chairlift, mais leurs fantômes sont autant de mécanismes semi-tangibles utilisés par le groupe pour bâtir sa maison.<br /><br /><div style="text-align: center;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/T8N9hvrklQg" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" width="420"></iframe><br /><span style="font-size:85%;">(Mylene Farmer - <span style="font-style: italic;">Maman a tort</span>, 1984)</span><br /></div><br />Caroline dit aussi écouter <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/01/fallait-que-ca-sorte-current-93-i-have.html"><span style="font-weight: bold;">Current 93</span></a> et <span style="font-weight: bold;">Death in June</span>, mais ces musiques-là, bien plus ténébreuses (au moins dans leur contenu), n'ont pas vraiment fait le trajet jusqu'à "Something" et on s'en félicite. Non pas qu'une synth pop influencée par David Tibet soit inconcevable ou irrecevable mais un tel concept serait pour le moins trop dangereux pour que l'on s'y risque si tôt dans une carrière. Pour la suite, par contre, on ne peut qu'espérer qu'à l'aube de l'enregistrement de son troisième ou quatrième album, Polachek se souvienne de ce qu'elle a perçu dans la neofolk industrielle et qu'elle réinvente les singles synthétiques des années 2010 à l'aune des observations pessimistes de ces musiciens-là. Pour l'heure, c'est d'<span style="font-weight: bold;">Anika </span>et de <span style="font-weight: bold;">Violens </span>(le groupe de son petit ami) que Caroline se sent proche. Plus directement que des différents revivals synthétiques qui ont parsemé les derniers mois.<br /></div><br /><div style="text-align: center;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/CXstxFoayxI" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" width="560"></iframe><br /><span style="font-size:85%;">(Anika - <span style="font-style: italic;">Yang Yang</span>, sur "Anika", 2010)</span><br /></div><br /><br /><div style="text-align: justify;">Selon elle, la <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/07/alors-quoi-une-derniere-saillie-contre.html">chillwave</a> n'est pas un revival synthétique, d'ailleurs. C'est davantage une dérive indie du hip hop. Le revival synth pop le plus défini(tif) à ses oreilles est celui, très sérieux, de groupes pour qui la coldwave semble être le saint Graal : <span style="font-weight: bold;">Automelodi</span>, <span style="font-weight: bold;">Autre ne Veut</span>, <span style="font-weight: bold;">Cold Cave</span>, <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/11/reveille-matin-xeno-oaklander-autumns.html"><span style="font-weight: bold;">Xeno & Oaklander</span></a>... Ceux-là ne sont pas seulement sous influence, ils jouent le jeu synthétique comme si 1986 n'était jamais survenue et comme si Visage et Yazoo venaient de faire paraitre leurs nouveaux singles.<br /><br /></div><br /><div style="text-align: center;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/T1PDnNdTNwY" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" width="560"></iframe><br /></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size:85%;">(Automelodi - <span style="font-style: italic;">Schema corporel</span>, sur "Automelodi", 2010)<br /></span></div><br /><div style="text-align: justify;">Chairlift ne s'inscrit pas dans cette lignée-là et ne pense pas comme ces musiciens qui, toute respectable que puisse être leur musique, pensent comme on pensait en 1980, en deux dimensions : la musique et l'instrument. Pour Caroline Polachek, les choses ont changé et <span style="font-weight: bold;">la musique </span><span style="font-style: italic; font-weight: bold;">est</span><span style="font-weight: bold;"> l'instrument</span>."<span style="font-style: italic;">La musique enregistrée est l'instrument de notre génération. Ça n'est pas la guitare et ça n'est pas le synthétiseur. Le synthé est l'instrument de la vieille génération tandis que la musique enregistrée et le DJing sont le format de la notre. Je pense que même les gamins qui sont dans des petits groupes incorporent de fait des éléments de DJing dans leurs chansons. Nous en sortirons à terme, bien sûr, et quelqu'un débarquera sans doute avec cet équivalent super progressif et futuriste de ce qui est arrivé dans les 90's à Londres avec Prodigy et tous ces autres musiciens. Ça arrivera. Mais je n'ai aucune idée de ce à quoi ça pourra ressembler.</span>" Patrick Wimberly a son avis sur la question : "<span style="font-style: italic;">ça viendra probablement d'un gamin avec un laptop en Chine, ça ne viendra pas de NYC</span>". Souhaitons qu'il ait raison, la musique populaire occidentale se porterait sans doute bien mieux si elle virait mondiale.<br /><br /><a href="http://3.bp.blogspot.com/-oyYnnuOiZms/Tyb2CG5eDOI/AAAAAAAAEFU/a0j_k9d7KiE/s1600/chairlift.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 400px;" src="http://3.bp.blogspot.com/-oyYnnuOiZms/Tyb2CG5eDOI/AAAAAAAAEFU/a0j_k9d7KiE/s400/chairlift.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5703516494183140578" border="0" /></a><br /><div style="text-align: justify;">En attendant, malgré leur goût pour les aventures extérieures, les désirs des deux musiciens restent intimement liés à la musique. Patrick a produit l'album de <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2012/01/reveille-matin-himanshu-you-have-to.html">Das Racist</a> et Caroline a pour projet de réaliser d'autres clips. Ceux de ses propres singles bien entendu mais aussi ceux des autres. Elle a travaillé pour Violens mais ne s'arrêtera pas là : "<span style="font-style: italic;">Il y a un clip que j'ai très envie de faire, pour un groupe de Philadelphie. En fait, je ne leur ai même pas parlé de mon idée mais dans ma tête elle est aboutie.</span>" Mais alors pourquoi ne pas sauter le pas ? Y'a-t-il des envies extra-musicales là-derrière ? Est-ce un prétexte pour aller vers le cinéma ? "<span style="font-style: italic;">Non, le medium me plait vraiment. Il m'arrive d'avoir une idée de clip et ensuite seulement d'avoir envie de composer une musique qui irait avec. Je suis toujours influencée par de nouvelles chose. J'adore <a style="font-weight: bold;" href="http://cestentendu.blogspot.com/2012/01/reveille-matin-david-lynch-good-day.html">David Lynch</a>, comme tout le monde mais depuis un an je suis un peu obsédée par un film d'horreur japonais, "<span style="font-weight: bold;">House</span>". j'aime bien les choses qui sont en même temps bizarres, affreuses et sexy.</span>"<br /></div></div><br /><div style="text-align: center;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/WQ_Yo06kIIA" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" width="560"></iframe><br /><span style="font-size:85%;">(Trailer du film "House", 1977)</span><br /></div><br /><br /><div style="text-align: justify;">Pour eux, la musique n'est pas davantage un prétexte ou une voie d'accès pour aller vers d'autres médias (comme la danse) : "<span style="font-style: italic;">Quand j'étais gosse, j'ai été immédiatement attirée par la pop music parce que quand tu es gamin et que tu regardes MTV ça n'est pas parce que la musique t'obsède, c'est un tout. Kurt Cobain qui écrase sa guitare sur scène, avec sa super coupe de cheveux et son attitude, sa manière de s'exprimer quand on l'interviewe, c'est un tout. La musique n'est pas un prétexte vers la popularité. Ce qui m'attire chez des artistes comme Bowie ou Prince c'est que la musique n'est qu'un élément de l'ensemble, d'un monde. Même <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2010/05/quitte-ou-double-tous-gagas-tous-fadas.html">Lady Gaga</a>. Sa musique est certes un prétexte pour toucher le public mais elle fait partie de ces artistes qui me paraissent les plus convaincants et qui présentent un univers complet. Nous avons toujours voulu faire ce genre de chose.</span>"<br /></div><br /><div style="text-align: justify;">Justement, on se demandait si la moutarde ne leur était pas montée au nez après avoir signé chez Columbia et avec la proto-hype qui les entourait déjà depuis quelques mois : deux concerts au <span style="font-weight: bold;">Silencio </span>en un mois, était-ce un choix ? L'endroit (très select, très étroit, très mal fréquenté) ne se prêtant pas vraiment à un véritable concert de musique avec une véritable public de fanatiques, on était en droit de ronger notre frein devant de faux rendez-vous, de toute façon manqués. "<span style="font-style: italic;">Ils nous ont invité, on voulait jouer. C'est un lieu très beau et un peu triste qui effectivement n'est pas une salle de concert mais encore une fois, on n'était pas en tournée, on ne faisait que se rôder, on apprenait à jouer les morceaux ensemble, en quintet. Lorsqu'on va lancer notre tournée et qu'on passera à Paris (</span><a style="font-style: italic;" href="http://cestentendu.blogspot.com/p/cest-attendu.html">le 29 février</a><span style="font-style: italic;">, NDLR), les fans seront évidemment tous les bienvenus, pas de sélection au programme.</span>" Nous irons confirmer ça pour vous et vérifier que le Chairlift scénique 2012 vaut mieux que <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2009/10/they-live-rob-sest-tire-avec-la-caisse.html">son avatar 2009</a>, un brin décevant si vous vous en souvenez comme nous.<br /></div><br /><br /><a href="http://4.bp.blogspot.com/-0urxxgKKuzU/Tyb2A4VUP7I/AAAAAAAAEE8/wVPzXAARxsc/s1600/2011-11-16-chairliftband01611142011.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 266px;" src="http://4.bp.blogspot.com/-0urxxgKKuzU/Tyb2A4VUP7I/AAAAAAAAEE8/wVPzXAARxsc/s400/2011-11-16-chairliftband01611142011.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5703516473093537714" border="0" /></a><br /><div style="text-align: justify;">Depuis le début, Chairlift est un groupe "de <span style="font-weight: bold;">Brooklyn</span>", la ville où depuis cinq ans au moins, on a vu fleurir une part non négligeable des plus passionnants acteurs indépendants, où une scène artistique hétérogène s'est formée autour de musiciens qui pour la plupart se connaissaient d'une façon ou d'une autre. TV on the Radio, Dirty Projectors, Grizzly Bear, Liars et compagnie, ils ont été nombreux à sortir du giron de l'Est new yorkais mais tandis que les temps changeaient, Chairlift a pris son temps. Que se passera-t-il lorsque le centre de création arty le plus actif se sera déplacé ailleurs ? Suivront-ils le mouvement ? Iraient-ils à Munich, à Austin ou à Sheffield si l'effervescence venait à y naitre ? "<span style="font-style: italic;">Non, nous ne sommes pas allés à NYC pour ça. Caroline y est allée pour suivre ses études. C'est génial de vivre ça, tous ces groupes, ces nouveaux groupes, il y en a tant et tant sont bons, et surtout beaucoup de ces musiciens sont nos amis. C'est génial de voir nos amis qui pendant des années ont galéré, qui n'arrivaient pas à faire tourner leurs groupes et là cinq ans plus tard ils cartonnent enfin. Mais nous ne déménagerions pas pour nous rapprocher de la hype. D'ailleurs, ça ne sera pas là où vous pensez. Ce sera sans doute une ville totalement inattendue, comme <span style="font-weight: bold;">Abou Dabi</span> </span>(aux Émirats Arabes Unis, NDLR)<span style="font-style: italic;"> ou quelque chose comme ça.</span>" Qui vivra verra.<br /></div><br /><br /><div style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size:85%;"><span style="font-size:100%;">Propos recueillis par MLE et Joe Gonzalez en Novembre 2011 dans le 9ème arrondissement parisien.</span></span> <span style="font-size:85%;"><span style="font-size:100%;">Texte de Joe Gonzalez. Article mis en forme par MLE et Joe Gonzalez</span></span>.<br /></div><span style="font-size:85%;"><br /><br /><br /></span><span style="color: rgb(255, 0, 0);font-size:85%;" >(*) : </span><span style="font-size:85%;">Quand bien même je suis nostalgique du rythme de parution des albums tel qu'il existait dans les années 70, par exemple, lorsqu'un artiste majeur (<a href="http://cestentendu.blogspot.com/2009/08/fallait-que-ca-sorte-lou-reed-sally.html">Lou Reed</a>, Van Morrison, <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2010/06/reveille-matin-elton-john-rocket-man-i.html">Elton John</a> comme des dizaines d'autres) pouvait publier un disque de (grande) qualité par an, voire deux, il est indispensable que des groupes de pop music comme Chairlift prennent ce temps et ne se pressent pas pour se presser, ne cherchent pas à remplir leur CV et à vendre des disques à tout prix, qu'ils travaillent leur art (qui, il est vrai, nécessite de toute façon beaucoup plus de temps pour atteindre le raffinement souhaité qu'un album de songwriter paru en 1971, nous n'en sommes pas au même point sur l'échiquier des pratiques de composition et des modes).</span></div>La Rédactionhttp://www.blogger.com/profile/06049695322412173236noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1034681014313118705.post-29526950345161226382012-01-31T07:25:00.001+01:002012-01-31T08:32:27.670+01:00[Réveille-Matin] John Lee Hooker - Burning Hell<div style="text-align: justify;">Il est prévu des <span style="font-weight: bold;">températures très très basses cette semaine</span>, des qui font peur, qui intiment à la "VIGILANCE" alors soyez prudents ! Surtout toi, chère minorité (vous êtes deux) qui lis C'est Entendu sur ta tablette adroitement fixée à portée du tableau de bord de ton véhicule motorisé : attention au verglas, prévois les chaines ! Quant aux autres, surtout vous, mes concitoyens panaméens, mettez une doudoune et qu'on n'en parle plus. On ne va pas en faire un fromage non plus : qu'il neige ! Certains d'entre nous n'ont pas eu les moyens cette année de louer des skis, pas même des luges, et ceux-là seront bien heureux de voir Tonton Flocon cogner à leur porte. Ne nous faisons pas martyrs d'une semaine d'Hiver (la seule de la saison) qui est, quelque part, un signe que tout n'est pas encore définitivement détraqué et qu'il nous reste une chance d'emmener nos gamins faire de la luge un jour, ou de ne pas lutter au corps à corps avec des immigrés espagnols dans dix ans quand leur pays à eux sera trop brûlant pour qu'ils n'y restent.<br /></div><br /><div style="text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-CH4iMj8NFZs/TycUBFNN67I/AAAAAAAAEFg/sDFV7kmuEy8/s1600/Kopie%2Bvan%2BScannen0003.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 399px;" src="http://3.bp.blogspot.com/-CH4iMj8NFZs/TycUBFNN67I/AAAAAAAAEFg/sDFV7kmuEy8/s400/Kopie%2Bvan%2BScannen0003.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5703549461898062770" border="0" /></a></div><div style="text-align: center;"><embed allowscriptaccess="always" src="https://player.soundcloud.com/player.swf?url=http%3A%2F%2Fapi.soundcloud.com%2Ftracks%2F5468628&show_comments=false&auto_play=false&color=ff8800" type="application/x-shockwave-flash" width="70%" height="81"></embed><br /></div><br /><div style="text-align: justify;">Être opposé au froid de l'Hiver, voilà le meilleur moyen de brûler en Enfer. Tout slam mis à part, le meilleur moyen d'oublier nos angoisses écologiques et nos glaglas thermométriques, ça reste de s'envoyer un bon vieux blues à dimension humaine et empreint de peurs mystiques. Dans les années 60, la Fin du Monde, on n'y pensait pas souvent, me dirait-on, et <span style="font-weight: bold;">John Lee Hooker</span> ne déroge pas à la règle.<br /></div><br /><br />Joe GonzalezP.E. Geoffroyhttp://www.blogger.com/profile/07828023816686301387noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1034681014313118705.post-32836870426583635392012-01-30T09:39:00.000+01:002012-01-30T18:48:38.168+01:00[Vise un peu] Nisennenmondai - Nisennenmondai Live!!!<div style="text-align: justify;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-GJdYIy5m_kk/TyXn5gSFJqI/AAAAAAAAEEY/I6kHPVcuQ6U/s1600/nisennenmondaifan001.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 300px; height: 305px;" src="http://3.bp.blogspot.com/-GJdYIy5m_kk/TyXn5gSFJqI/AAAAAAAAEEY/I6kHPVcuQ6U/s400/nisennenmondaifan001.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5703219478238930594" border="0" /></a>Vous allez me dire que j'ai encore rien compris, mais je n'ai jamais dansé sur une musique quasi-exclusivement électronique avec autant d'enthousiasme que sur une musique produite par des instruments, lorsqu'il existe un véritable contact physique entre le musicien et ce qui émet du son. C'est peut-être que les sons électroniques parlent moins à mon corps, mais si c'est ça, alors, j'ai toute une vie pour mieux les appréhender. Je crois plutôt que de savoir le travail humain - au sens physique - à la source de pulsations et de rythmes me conduit à animer mon propre corps, comme par empathie, comme si ressentir la même sensation physique que le musicien était la clé de l'appréciation par la communion. C'est pour cette raison que <span style="font-weight: bold;">Nisennenmondai</span> fonctionne aussi bien sur moi.<br /></div><div style="text-align: justify;"><br />Nisennenmondai ("bug de l'an 2000" en japonais), c'est un trio de japonaises qui font de la techno avec les instruments du rock : de longues pistes lentement évolutives qui suivent des plans d'une rigueur martiale. Enchaînées à leurs instruments, dès qu'un morceau commence, elles sont <span style="font-style: italic;">destinées </span>à le jouer jusqu'à sa fin, faisant abstraction de la douleur et du temps pour s'abandonner à la transe, pour mieux séparer corps et esprit. Nisennenmondai sont celles que l'on jette au Moloch et sur les cendres desquelles le monde continue à danser, les yeux fermés, en union charnelle, les tambours battant à 150bpm.<br /></div><br /><div style="text-align: left;"><iframe style="position: center; display: block; width: 400px; height: 100px;" src="http://bandcamp.com/EmbeddedPlayer/v=2/track=3348461500/size=venti/bgcol=FFFFFF/linkcol=4285BB/" allowtransparency="true" frameborder="0" height="100" width="400"><a href="http://nisennenmondai.bandcamp.com/track/appointment-live-o-nest-tokyo">appointment(LIVE@O-NEST,Tokyo) by nisennenmondai</a></iframe><span style="font-size:85%;"> </span><br /></div><br /><div style="text-align: justify;">Depuis que j'ai entendu Tirésias dire à Zeus ce qu'il pensait du <span style="font-weight: bold;">plaisir sexuel féminin</span>, j'ai tendance à être frustré d'avoir des roustons quand je suis au lit - mieux vaut être neuf fois comblé plutôt qu'une, non ? En revanche, je suis ravi que lorsqu'il s'agit de musique, ma féminité se dévoile quand, pris en embuscade entre un beat aliénant et la poigne d'une bonne de ligne de basse, mes jouissances se succèdent : souffles de joie à chaque lever de charleston dans <span style="font-style: italic;">Destination Tokyo</span>, d'autres pendant <span style="font-style: italic;">Mirrorball</span>, lorsque mon cerveau se balance à gauche avec la basse, à droite avec la guitare, expurgeant enfin mon ardeur bouillonnante en un cri lorsque la basse s'accorde une montée brève mais ravageuse, comme un joli sourire qu'on se remémore avec un frisson le soir avant de s'endormir. Nisennenmondai a un sens du détail impressionnant, et le recours à la <span style="font-weight: bold;">transe </span>place ces détails sous le projecteur, où ils brillent de mille feux.<br /><br /><a href="http://4.bp.blogspot.com/-xuxAb7wIvaM/TyXweS2vsHI/AAAAAAAAA3w/jSWd2NO899Y/s1600/nisennenmondai.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://4.bp.blogspot.com/-xuxAb7wIvaM/TyXweS2vsHI/AAAAAAAAA3w/jSWd2NO899Y/s400/nisennenmondai.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5703228906382798962" border="0" /></a><br /><div style="text-align: justify;">On pourrait représenter la musique de ce groupe avec des lignes : verticales pour les sons structurants (souvent, la batterie statique, la basse et les boucles), horizontales pour ce qui s'étale plutôt dans la durée (nappes, mélodies, et les sons de la rue environnante, qui s'accordent magiquement en brossant les cordes verticales tendues par les rythmes). <span style="font-weight: bold;">Les morceaux les plus réussis sont les plus perpendiculaires</span> : la structure y est souvent marquée, immuable, et quelques sons y évoluent élégamment (<span style="font-style: italic;">Appointment</span>, <span style="font-style: italic;">Mirrorball</span>, <span style="font-style: italic;">Destination Tokyo</span>, <span style="font-style: italic;">Ijen Urusuozuos</span>). C'est lorsque les sons se diagonalisent que l'on perd en puissance : <span style="font-style: italic;">Ikkyokume </span>et <span style="font-style: italic;">44</span>, plus bruyantes et libres que techno et krautrock, frappent moins fort, même si les mélodies sont clairement là.<br /></div></div><div style="text-align: center;"><br /><iframe src="http://www.youtube.com/embed/ozn-w2qX0P0" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" width="420"></iframe><br /><span style="font-size:85%;">(Un aperçu de <span style="font-style: italic;">Mirrorball </span>en live)</span><br /></div><br /><div style="text-align: justify;">Appliquons cette théorie pour aborder <span style="font-style: italic;">Mirrorball</span>, le véritable chef-d’œuvre de la galette : les premières minutes ne sont qu'une ascension vers le ciel, avant que la guitare n'explose dans les nuages, puis aille et vienne dans un cycle vaporisation/condensation étourdissant, tandis que la machine s'emballe et que notre batteuse se dote d'ubiquité et frappant partout, nous rattrapant de justesse par la main à chaque beat de grosse caisse. Et pendant quelques minutes de grâce, nous sommes dans ce chaos organique, ce flipper géant où les boucles continuent à tisser des nœuds dans notre cerveau. Peut-être que le rythme ne s'arrête jamais et continue dans une autre dimension, où il idéalise le déroulement des choses en le réduisant à une succession linéaire d'événements qui se juxtaposent, sans que rien ne s'efface jamais...<br /></div><a href="http://3.bp.blogspot.com/-4_Z78L1Y0g8/TyXoBeCeusI/AAAAAAAAEEk/JbchRPXLqhU/s1600/4.jpg"><img style="float:right; margin:0 0 10px 10px;cursor:pointer; cursor:hand;width: 150px; height: 150px;" src="http://3.bp.blogspot.com/-4_Z78L1Y0g8/TyXoBeCeusI/AAAAAAAAEEk/JbchRPXLqhU/s400/4.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5703219615075580610" border="0" /></a><br /><br />Maxime C.La Rédactionhttp://www.blogger.com/profile/06049695322412173236noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1034681014313118705.post-45746018032660866742012-01-29T09:02:00.000+01:002012-01-30T18:48:38.207+01:00Vidéodimanche #65<div style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/_S3-pcq4X-sA/TPJkKkOtq4I/AAAAAAAAAGg/3UXDbHdrTR4/s1600/videodimanche.jpg"><img alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5544604223933361026" src="http://4.bp.blogspot.com/_S3-pcq4X-sA/TPJkKkOtq4I/AAAAAAAAAGg/3UXDbHdrTR4/s400/videodimanche.jpg" style="cursor: pointer; height: 196px; width: 400px;" border="0" /></a><br /></div><br /><div style="text-align: right;"> <span style="font-style: italic;">par Joe Gonzalez</span></div><div style="text-align: right;"><span style="font-style: italic;">art par Jarvis Glasses</span><br /></div><span style="font-style: italic;"><br /><br /></span><span></span><div style="text-align: justify;"><span>Cette semaine, la cliposphère nous offre de bien piètres images et m'oblige à adopter un ton cynique au possible et une mauvaise foi gratuite à l'encontre des idiots qui réalisant la majeure partie des clips musicaux depuis quelques années. </span><br /></div><span style="font-style: italic;"><br /></span><div style="text-align: center;"><span><br /><br /><iframe src="http://player.vimeo.com/video/35649206?title=0&byline=0&portrait=0" webkitallowfullscreen="" mozallowfullscreen="" allowfullscreen="" frameborder="0" height="225" width="400"></iframe><br /><br /><span style="font-weight: bold;"><a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/08/vise-un-peu-war-on-drugs-slave-ambient.html">The War on Drugs</a> - </span><span style="font-style: italic; font-weight: bold;">Brothers</span><br /><br />Je me demande vraiment, et ce toutes les semaines bien entendu, s'il y a des types qui prennent leur pied devant les courts-métrages au ralenti de ce genre-là. Vous le savez comme moi : les clips dans ce genre, qui nous racontent une histoire très hollywoodienne, mais au ralenti, pullulent sur la toile depuis des mois et des mois. La plupart du temps, il n'y a derrière le "film" qu'une seule idée. Un ressort scénaristique, un trucage, un maquillage ou un plan choquant. Parfois on peut se marrer (c'est rare) mais en général je m'ennuie autant que si je regardais Derrick chez ma mémé. J'espère que vous ressentez pareil parce que ces mini-films sont vraiment la chienlit et de la cliposphère et du cinéma. Tous ces micro-réalisateurs en herbe, là, ils ne se prennent pas pour des moins que rien, sachez-le ! A une époque, les clips (indés) étaient peut-être réalisés par des fanatiques de la musique mais aujourd'hui c'est presque comme si la musique se mettait au service des "metteurs en scène" (laissez moi rigoler) dont les noms ne sont plus inconnus. Les webzines américains citent le nom de tel ou tel réalisateur lorsqu'un clip parait. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Il y a de bons réalisateurs de clips et on a par le passé attendu leurs prochaines œuvres (Cunningham, Gondry et compagnie), mais d'une part, ces gars-là n'ont pas une once du talent de la vieille garde et d'autre part, dans la mesure où les clips qu'ils réalisent sont souvent des sortes de galops d'essai avant de pouvoir se lancer dans le cinéma, il faudrait leur rappeler que même les grands réalisateurs de clips n'ont jamais fait de grands cinéastes (vous direz ce que vous voudrez, Gondry et Jonze ne sont pas de grands cinéastes). Où est-ce que je voulais en venir déjà ? Ah oui ! Qu'on arrête de nous GONFLER avec ces ébauches d'idées sans aucune maitrise ou sensibilité et qu'on se remette à filmer les musiciens en train de faire les cons. C'est tout ce qu'on demande à voir, bon Dieu !<br /></span><span><br /><br /><br /><br /><br /><iframe src="http://www.youtube.com/embed/gbHTaPk8Qmk" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" width="560"></iframe><br /><br /><span style="font-weight: bold;"><a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/11/reveille-matin-wilco.html">Wilco</a> - <span style="font-style: italic;">Dawned on me</span></span><br /><br />Cette fois-ci, le réalisateur espère sans doute être repéré pour ses talents d'animation. Cela dit, Popeye, ça n'a pas fait gagner de l'argent à quelqu'un depuis plus de soixante ans, non ?<br /><br /><br /><br /><br /><br /><iframe src="http://www.youtube.com/embed/zIbM8jx8cGE" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" width="420"></iframe><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Xiu Xiu - <span style="font-style: italic;">Hi</span></span><br /><br />Jamie Stewart n'a pas un rond alors il passe le clip à bouffer des fruits à même l'arbre. Le réalisateur, qui qu'il soit, ne fera sans doute jamais carrière à Hollywood.<br /></span><br /><span><br /><br /><br /><br /><iframe src="http://www.youtube.com/embed/czcJNSuQjb4" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" width="420"></iframe><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Jonathan Fitoussi - </span><span style="font-style: italic; font-weight: bold;">Pluralis</span><br /><br />Au moins, avec des images dignes des visualisations du Lecteur Windows Media Player, on ne peut pas dire que la vidéo nous empêche de nous concentrer sur la musique (on reparlera de Fitoussi et de son album, prochainement). Ça n'est pas intéressant mais ça n'a rien d'agaçant.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><iframe src="http://player.vimeo.com/video/34844287" webkitallowfullscreen="" mozallowfullscreen="" allowfullscreen="" frameborder="0" height="225" width="400"></iframe><br /><br />On vous a dit le plus grand bien de <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2012/01/vise-un-peu-chairlift-something.html"><span style="font-weight: bold;">Chairlift</span></a>, les voici dans un taxi noir qui nous jouent <span style="font-style: italic;">Ghost Tonight</span>.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><object height="300" width="540"> <param name="movie" value="http://www-tc.pbs.org/s3/pbs.videoportal-prod.cdn/media/swf/PBSPlayer.swf"> <param name="flashvars" value="width=540&height=300&video=2186238787&player=viral"> <param name="allowFullScreen" value="true"> <param name="allowscriptaccess" value="always"> <param name="wmode" value="transparent"><embed src="http://www-tc.pbs.org/s3/pbs.videoportal-prod.cdn/media/swf/PBSPlayer.swf" flashvars="width=540&height=300&video=2186238787&player=viral" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" wmode="transparent" allowfullscreen="true" bgcolor="#000000" height="300" width="540"></embed></object><br /><br />PBS vous propose de revivre les concerts intégraux de <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2010/03/vise-un-peu-joanna-newsom-have-one-on.html"><span style="font-weight: bold;">Joanna Newsom</span></a> et <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/05/reveille-matin-fleet-foxes-helplessness.html"><span style="font-weight: bold;">Fleet Foxes</span></a> lors du festival Austin City Limits.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><iframe src="http://www.youtube.com/embed/o7PEnj-8NHw" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" width="560"></iframe><br /><br /><iframe src="http://www.youtube.com/embed/SF8Cibn2P9w" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" width="560"></iframe><br /><br />On vous avait déjà montré <span style="font-weight: bold;"><a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/05/vise-un-peu-tyler-creator-goblin.html">Tyler</a> </span>en plein délire avec <span style="font-weight: bold;">BADBADNOTGOOD</span> sur son morceau <span style="font-style: italic;">Seven</span>, voici <span style="font-style: italic;">Fish </span>et <span style="font-style: italic;">Orange Juice</span>, tirés de la même session.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><iframe src="http://www.youtube.com/embed/-OLkICjlyuE" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" width="560"></iframe><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Die Antwoord</span>, voilà des gens qui ont compris que l'image comptait et que c'était LEUR image qui comptait, pas celles que quelque réalisateur de pacotille voudrait mettre en musique. Le nouvel album du groupe parait début février, et ceci en est un avant-goût.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><embed src="http://www.the-drone.com/magazine/wp-content/themes/the-drone/swf/dronePlayer.swf?id=27805&RACINE=http://www.the-drone.com/magazine/wp-content/themes/the-drone/&isBloged=true&autoStart=false" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" wmode="opaque" bgcolor="#000000" menu="false" height="288" width="512"></embed><br /><br />Comme d'habitude, l'interview vidéo de la semaine est assurée par nos confrères de The Drone et c'est à <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/08/vise-un-peu-demdike-stare-triptych.html"><span style="font-weight: bold;">Demdike Stare</span></a> qu'ils ont cette fois-ci posé leurs questions.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><iframe src="http://www.youtube.com/embed/5K0kiYSStZM" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" width="560"></iframe><br /><br />Et enfin pour les anglophones parmi vous, voici une interview de <span style="font-weight: bold;">Vangelis </span>réalisée par un journaliste un peu à côté de la plaque de la chaine Al Jazeera.<br /></span></div><span style="font-style: italic;"></span>P.E. Geoffroyhttp://www.blogger.com/profile/07828023816686301387noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1034681014313118705.post-57186938215591710622012-01-28T11:04:00.000+01:002012-01-30T18:48:38.247+01:00Swing Spleen #1<div class="p1" style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-hg5TZgjrp_I/Ts_Z8bYlkSI/AAAAAAAADrQ/Kr94Zwmi-x8/s1600/spleen.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5678997287303745826" src="http://4.bp.blogspot.com/-hg5TZgjrp_I/Ts_Z8bYlkSI/AAAAAAAADrQ/Kr94Zwmi-x8/s400/spleen.jpg" style="display: block; height: 212px; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 400px;" border="0" /></a><br /><div style="text-align: right;"><span style="font-style: italic;">par Bertrand Bruche</span><br /><span style="font-style: italic;">art par Jarvis Glasses</span></div><br /><b><span style="font-size:large;"><br /><span style="font-size:130%;">Et que ça swingue ! </span></span></b></div><div class="p1" style="text-align: justify;"><b><br /><br /></b></div><div class="p1" style="text-align: justify;">Ce que monde de la nuit propose en 2012 me laisse quelque peu dubitatif. Je vomis les mauvaises boites de nuit qui accueillent des centaines de clubbeurs trop bien coiffés chaque vendredi soir. En quoi un bain de foule moite aux arômes de Red Bull et de vodka offre-t-il la possibilité de se changer les idées ? Quel plaisir retire-t-on d'une nuit passée à se trémousser, malgré les chaussures qui collent au sol plaquant, évitant de justesse la transpiration du voisin, tandis que le dernier tube de Rihanna déchire les oreilles?</div><div class="p1" style="text-align: justify;"><b><br /></b></div><div class="p1"></div><div class="p1" style="text-align: justify;">Ah, nous sommes bien loin des années fastes du swing, lorsque les new-yorkais sortaient se défouler sur les pistes de danse des différents clubs de la grosse pomme, un verre de whisky -sans glace- à la main et le cigare aux lèvres. Ils pouvaient y danser frénétiquement, swinguant sur la musique des grands <i>big bands</i> de l'époque, ceux de <b>Benny Goodman</b>, <b>Count Basie</b> et de <b>Duke Ellington</b>, par exemple.</div><div class="p1" style="text-align: justify;"><b><br /></b></div><div class="p1" style="text-align: justify;"><b><br /></b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-rWfN7_VWpfs/TyKsHdTB52I/AAAAAAAAAEs/GLxlDxMr10s/s1600/Cotton+Club.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img src="http://2.bp.blogspot.com/-rWfN7_VWpfs/TyKsHdTB52I/AAAAAAAAAEs/GLxlDxMr10s/s320/Cotton+Club.jpg" border="0" height="251" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size:85%;">(Le mythique Cotton Club, NYC)</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><i><br /></i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"></div><div class="p1" style="text-align: justify;">C'est dans le courant des années 30 que ces big bands ont pris le contrôle des pistes de danse américaines. Composés d'une quinzaine de musiciens, ils jouaient, sous la conduite du chef d'orchestre, les tubes généralement arrangés par ce dernier. De manière générale, ils étaient composés d'une section rythmique (basse, batterie, piano, guitare) et de trois sections mélodiques (trompettes, sax, trombones) sagement alignées en gradins. Cette musique est bien différente du jazz né à la Nouvelle-Orléans. Le swing, ça transpire le chic, les musiciens sont magnifiquement sapés, gominés et les décors sont somptueux. Au milieu des strass, la musique est codée, écrite et préparée. Rien n'est laissé au hasard, hormis les libertés accordées aux musiciens lors de leurs improvisations. La raison d'être de cette musique se trouve dans les tourbillons des danseurs, en majorité blancs, qui s'amusent en l'écoutant.<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-I_CRKJn7NO0/TyLEcNHe34I/AAAAAAAAAE0/UUPd_TJUKmI/s1600/Benny_Goodman_Orch.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img src="http://1.bp.blogspot.com/-I_CRKJn7NO0/TyLEcNHe34I/AAAAAAAAAE0/UUPd_TJUKmI/s320/Benny_Goodman_Orch.jpg" border="0" height="250" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size:85%;">(Le Benny Goodman Orchestra)</span></div></div><div class="p1" style="text-align: justify;"><br /></div><div class="p1"></div><div class="p1" style="text-align: justify;"><b>Benny Goodman</b>, surnommé "le roi du swing", est celui qui donnera au style ses premiers titres de noblesse. Il crée son big band en 1934 et répand cette musique partout aux USA en se faisant enregistrer pour l'émission de radio, "Let's Dance". Le clarinettiste s'entoure de musiciens de qualité, notamment le déménageur Gene Krupa, auteur du mythique solo de batterie du célèbre <i>Sing, sing, sing</i>. </div><div class="p1" style="text-align: justify;"><br /><br /><div style="text-align: center;"><span style="font-size:85%;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/fhyhP_5VfKM" allowfullscreen="" frameborder="0" height="25" width="425"></iframe><br />(Benny Goodman & his orchestra - <i>Sing, sing, sing</i>)</span></div></div><div class="p1" style="text-align: justify;"><div style="text-align: center;"><br /></div></div><div class="p1" style="text-align: justify;">C'est à Kansas City que l'orchestre du comte, "<b>Count" Basie</b>, fit ses premières armes. Après un passage remarqué à la radio, un manager propose à Count de se produire dans d'autres grandes villes des USA : Chicago, New-York,… L'orchestre accueillera en son sein bon nombre de musiciens et chanteurs talentueux, notamment Lester Young et Billie Holiday. Aucune équivoque possible, ça balance ferme ! Ça swingue et ça déménage, au sens propre comme au figuré, car quand les habitués du Roseland Ballroom de New-York se plaignent de la puissance de jeu de son orchestre, Basie décide simplement de déplacer ses pupitres dans un autre établissement. Notons encore le jeu de <i>wha-wha</i> que les trompettistes de l'orchestre effectuent à l'aide de leur chapeaux dans cet enregistrement de <i>Swingin' the Blues. </i></div><div class="p1" style="text-align: justify;"><i><br /></i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><object class="BLOGGER-youtube-video" classid="clsid:D27CDB6E-AE6D-11cf-96B8-444553540000" codebase="http://download.macromedia.com/pub/shockwave/cabs/flash/swflash.cab#version=6,0,40,0" src="http://1.gvt0.com/vi/TYLbrZAko7E/0.jpg" height="266" width="320"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/TYLbrZAko7E&fs=1&source=uds"><param name="bgcolor" value="#FFFFFF"><embed src="http://www.youtube.com/v/TYLbrZAko7E&fs=1&source=uds" type="application/x-shockwave-flash" height="266" width="320"></embed></object></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size:85%;">(Count Basie - <span style="font-style: italic;">Swingin' the Blues</span>)</span></div><div class="p1" style="text-align: justify;"><i><br /></i></div><div class="p1" style="text-align: justify;">Le Duc, c'est le summum de la classe ! Ce sont les costumes blancs, la gomina dans toute sa splendeur, le Cotton Club, <i>Caravan</i>, <i>It don't mean a thing (if you ain't got that swing) </i>et bien d'autres ! <i>It don't mean a thing</i>, comme la majorité des tubes de <b>Duke Ellington</b>, est né de la collaboration entre le Duc et son ami <b>Billy Strayhorn.</b> <i>Take the A Train</i> est sans aucun doute le morceau le plus connu de l’œuvre ellingtionienne. Il sera en effet la chanson phare de l'orchestre, le morceau inévitable, qui débutera chaque concert. Il s'agit d'ailleurs d'une composition de Billy Strayhorn dont le titre, anecdotique et amusant, provient directement du quotidien de la vie new-yorkaise. Strayhorn avait en effet pris l'habitude de rappeler, aux amis qui venaient le voir, de "prendre le train A", plutôt que la ligne B, qui changeait de direction juste avant son arrêt. Ainsi, né le long des rails new-yorkais, le titre a fait le tour du monde, repris par bon nombre de formations dans des styles divers et variés. </div><div class="p1" style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><object class="BLOGGER-youtube-video" classid="clsid:D27CDB6E-AE6D-11cf-96B8-444553540000" codebase="http://download.macromedia.com/pub/shockwave/cabs/flash/swflash.cab#version=6,0,40,0" src="http://2.gvt0.com/vi/nrisYOEpADY/0.jpg" height="266" width="320"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/nrisYOEpADY&fs=1&source=uds"><param name="bgcolor" value="#FFFFFF"><embed src="http://www.youtube.com/v/nrisYOEpADY&fs=1&source=uds" type="application/x-shockwave-flash" height="266" width="320"></embed></object></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size:85%;">(Duke Ellington & his orchestra - <i>Take the A train)</i></span></div><div class="p2" style="text-align: justify;"><br /></div><div class="p1" style="text-align: justify;">J'échangerais cent fois ma place sur les guestlists des plus prestigieuses boites de nuit du monde pour sortir m'encanailler dans un de ces clubs sautillants, à grands coups de scotch, au bras d'une minette emplumée à moitié nue. Peut-être là, aurais-je alors pu apprendre à danser, armé d'un costume trois pièces et d'un chapeau. Peut-être aurais-je dû naître 70 ans plus tôt, car, in fine, au vu de la situation actuelle, crise financière pour crise financière, les années 30, ça avait quand même du bon !</div>Bertrand Bruchehttp://www.blogger.com/profile/09050993167134585878noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1034681014313118705.post-53609043495576091702012-01-27T16:07:00.000+01:002012-01-30T18:48:38.288+01:00[Vise un peu] Rome - Die Æsthetik der Herrschaftsfreiheit<div style="text-align: center;"><b>“Es lebe die Freiheit!”</b></div><div align="center"><b>·</b><b><br />“Leuchtet das Leben uns denn nicht?”</b></div><br /><div align="justify"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-9kDZU7oa8cM/TyLTmFXgnNI/AAAAAAAAEDA/MS61UD_OJAQ/s1600/1320486223_folder.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 300px; height: 300px;" src="http://1.bp.blogspot.com/-9kDZU7oa8cM/TyLTmFXgnNI/AAAAAAAAEDA/MS61UD_OJAQ/s400/1320486223_folder.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5702352729433742546" border="0" /></a>Ces lignes (“Vive la liberté !” ; “La vie ne nous éclaire-t-elle pas ?”) au dos du livret de "Masse Mensch Material" (le <i>magnum opus</i> précédent de Rome, sorti en 2008) présentaient déjà en bonne partie, si ce n'est l'idéologie du groupe, du moins son esthétique : une musique éminemment idéaliste, poétique et politique. Des chansons inspirées par des idéaux et des événements qui ont marqué l'histoire. Un projet qui a déjà fait ses preuves par le passé, mais qui prend une autre ampleur sur "Die Æsthetik der Herrschaftsfreiheit", “cycle de chansons” en trois volumes dont le titre est une référence à <i>L'Esthétique de la Résistance</i> de <b>Peter Weiss</b> et qui se voit inspiré par <a href="http://www.reflectionsofdarkness.com/-artists-p-t-interviews-88/10146-interview-rome-september-2011.html">"l'esprit de révolte", la "joie de combattre pour la liberté"</a>, ainsi que des idées de <b>Bertolt Brecht</b>, <b>Pablo Neruda</b>, <b>Abel Paz</b>, <b>Friedrich Nietzsche</b>, <b>Georg Büchner</b>…<br /><br /><a href="http://2.bp.blogspot.com/-lahwwOlDjoo/TyLTtR5oULI/AAAAAAAAEDM/wZ3XiBcv5VI/s1600/Rome%252Bpress2.jpg"><img style="float:right; margin:0 0 10px 10px;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 180px;" src="http://2.bp.blogspot.com/-lahwwOlDjoo/TyLTtR5oULI/AAAAAAAAEDM/wZ3XiBcv5VI/s400/Rome%252Bpress2.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5702352853057163442" border="0" /></a>Certes, l'idée d'un triple album conceptuel et politique de <i>neofolk</i> (cette "nouvelle musique folk" européenne, aux tendances expérimentales et qui prend ses racines dans la musique industrielle) peut faire imaginer une œuvre intimidante et une écoute difficile. Pour ma part, je n'écoute que peu de <i>neofolk</i> ; et si je m'intéresse parfois à la politique, c'est franchement plus par devoir que par goût. Mais je crois que l'art peut sensibiliser à tout, et <b>Jérôme Reuter</b> (le compositeur, chanteur et musicien derrière Rome) a réussi à m'émouvoir d'une manière que je n'attendais pas, à me faire partager des passions que je consignais jusque là à d'autres lieux ou d'autres temps, aux journaux ou aux livres d'histoire, sans imaginer vraiment les ressentir.<br /><br />"Die Æsthetik der Herrschaftsfreiheit" est une œuvre-fresque, ambitieuse, mais qui laisse assez d'espace à l'auditeur pour respirer et laisser courir son imagination. Chacun des trois disques (intitulés "Aufbruch", "Aufruhr" et "Aufgabe", soit respectivement : départ/renouveau, émeute/agitation, devoir/mission/reddition) contient des ballades, des chansons élégiaques (<i>To Each His Storm</i> ; <i>The Death of Longing</i>) ou remplies d'espoir (<i>Seeds of Liberation</i>), des pistes plus rythmées, martiales (<i>Sons of Aeeth</i> ; <i>Our Holy Rue</i>) mais aussi des plages quasi-<i>ambient</i>, qui évoquent certaines musiques et chants traditionnels (<i>Red Years, Black Years</i> ; <i>The Brute Engine</i> ; <i>The Chronicles of Kronstadt</i>). Les chansons, plus directes qu'à l'accoutumée, y compris dans les sons (Rome a fait le choix du tout analogique sur cet album) sont bien souvent violentes et mélancoliques à la fois, avec des lignes particulièrement marquantes (la voix grave, sévère et pourtant chaude de Jérôme n'est pas pour rien dans l'effet produit) ; on peut y entendre hymnes, chants de guerre, lamentations, poésies et plus encore. Les pistes instrumentales ou avec <i>spoken word</i> sont quant à elles tout aussi intéressantes et importantes pour se représenter l'univers de l'album : plus discrètes à première écoute, elles n'en forment pas moins une riche toile sans laquelle ces chansons ne seraient que des moments forts pris hors contexte. Elles capturent un état d'esprit, des moments d'agitation ou d'incertitude, peut-être le journal d'une personne dans son pays pris à feu et à sang, ou encore une évocation des terres (imaginaires, semble-t-il : cherchez donc la rivière "Aeeth" sur une carte…) où se déroulent les événements. Il ne fallait pas moins de trois disques pour représenter tout cela !<br /><br /><a href="http://2.bp.blogspot.com/-zvi30zaE9rs/TxrWRGVFPMI/AAAAAAAABCU/BgzPmIVTly8/s1600/redyears.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 198px;" src="http://2.bp.blogspot.com/-zvi30zaE9rs/TxrWRGVFPMI/AAAAAAAABCU/BgzPmIVTly8/s320/redyears.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5700103867635940546" border="0" /></a>On peut reprocher à Jérôme Reuter d'utiliser encore un peu trop d'effets parfois ; on peut ne pas aimer l'accordéon sur <i>Years of Abalone</i>, et les longs passages de <i>spoken word</i> en allemand à la fin de chaque disque ne seront accessibles qu'à ceux qui maîtrisent bien la langue. Mais "Die Æsthetik der Herrschaftsfreiheit" dans son ensemble est trop beau pour ne pas provoquer l'admiration (n'y allons pas par quatre chemins : pour moi, c'est nettement le meilleur album de 2011). Toutes les idées présentées dans cet album ne feront pas l'unanimité (par exemple le fameux discours anarchiste de <b>Pierre-Joseph Proudhon</b>, cité sur <i>To Be Governed</i>) ; on peut toujours dire que la liberté totale est inaccessible et que l'anarchie, en pratique, est plus un danger qu'un idéal. Mais s'arrêter à cela serait confondre l'œuvre et un message. Ce que célèbre Rome ici, ce n'est pas un combat particulier, ni même la lutte en tant que telle (qui n'est d'ailleurs pas glorifiée) ; c'est l'humain et la liberté, une vision sans doute idéaliste, peut-être hélas utopiste, mais qui touche et qui peut être, comme ici, sacrément belle. Les photos de résistants et combattants qui illustrent les textes dans la première édition de "Die Æsthetik der Herrschaftsfreiheit" (en trois livres contenant les disques) vont dans ce sens : elles sont présentées sans commentaire ni contexte, simplement des visages, des attitudes, des tenues, des femmes et des hommes animés par un même esprit… Ce n'est pas là un documentaire, ni un manifeste, mais un superbe hommage à cette humanité, pas forcément innocente, mais toujours bien vivante.<br /><br /><br />— lamuya-zimina<img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 150px; height: 150px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_H3YDwzQLMm0/TNHubCjjrDI/AAAAAAAAAD4/7Y0nJMThero/s320/4.5.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5535467565324938290" border="0" /><br /><br /><br /><span style="font-size:85%;">N.B. Les extraits prévus initialement pour illustrer cet article ont été supprimés par le label en raison de violation de copyright. La première édition de l'album est désormais épuisée (même si vous pouvez encore la trouver chez quelques vendeurs en cherchant bien… si vous avez le porte-monnaie bien rempli !) ; mais chaque volume est disponible séparément en digipak. Inutile de vous dire que la trilogie forme un tout et qu'il faut écouter les trois !</span></div>Lamuya Ziminahttp://www.blogger.com/profile/05934082822010961098noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1034681014313118705.post-68191479119380260242012-01-27T09:29:00.000+01:002012-01-30T18:48:38.327+01:00[Réveille Matin] General Strike - My Other Body<div style="text-align: justify;">Terminons la semaine dans du coton, si vous le voulez bien, avec quelque chose de doublement inhabituel et de très à propos. Au début des années 80, trois expérimentateurs anglais, soit David Toop, Steve Beresford et David Cunningham, membres des <span style="font-weight: bold;">Flying Lizards</span> (que vous connaissez peut-être pour leur tube étrange <a href="http://www.youtube.com/watch?v=E-P2qL3qkzk"><span style="font-style: italic;">Money</span></a>), créent en parallèle le groupe <span style="font-weight: bold;">General Strike</span> qui sera moins voué à tordre la pop music et à en dégager des axiomes qu'à explorer les contrées récemment dépucelées en Europe de l'ambient et du dub. Rien de très jamaïcain dans l'extrait choisi ci-dessous, donc, et ceux parmi vous qui ressentent encore une profonde aversion pour tout ce qui s'apparente à du ragga riddim rasta farniente depuis que tel ou tel dreadeux lycéen leur en a fait bouffer de trop à la récré entre les Maths et la Philo peuvent se dérider et donner sa chance au produit des travaux sonores du trio.<br /></div><br /><br /><a href="http://2.bp.blogspot.com/-_7npNLJC5z8/TyGrFqco2tI/AAAAAAAAEC0/KaIOeEGXd9g/s1600/123964.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 280px; height: 396px;" src="http://2.bp.blogspot.com/-_7npNLJC5z8/TyGrFqco2tI/AAAAAAAAEC0/KaIOeEGXd9g/s400/123964.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5702026717009861330" border="0" /></a><div style="text-align: center;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/rG-tzVCYw7g" allowfullscreen="" width="425" frameborder="0" height="25"></iframe><br /></div><br /><br /><div style="text-align: justify;">Vous reconnaitrez qu'on est bien loin de Lee Perry ou King Tubby, pas vrai ? Les subtilités de la basse et des instruments intervenants (la nappe de synthé, la guitare-sauterelle...) sont on ne peut plus représentative de l'état d'esprit de cette large frange de musiciens anglais qui, post-punk, se sont donné pour mission d'explorer chaque recoin des musiques populaires et avant-gardistes à leur portée. Les trois artistes ici-présent ont d'ailleurs continué leurs expérimentations et David Toop, notamment, s'est aussi illustré comme auteur en contribuant régulièrement aux magazines The Face et The Wire et en publiant des ouvrages consacrés à l'ambient, à l'exotica et au hip hop.<br /></div><br /><br />Joe GonzalezLa Rédactionhttp://www.blogger.com/profile/06049695322412173236noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-1034681014313118705.post-77975187757250105262012-01-26T14:00:00.001+01:002012-01-30T18:48:38.367+01:00[Fallait que ça sorte] La complainte du Roi Bourdon, Quatrième Partie<a href="http://1.bp.blogspot.com/-w3RUiuLsj48/TyEP4ymq1bI/AAAAAAAAA3M/AVfC1ODmk4U/s1600/Pentastar.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 375px;" src="http://1.bp.blogspot.com/-w3RUiuLsj48/TyEP4ymq1bI/AAAAAAAAA3M/AVfC1ODmk4U/s400/Pentastar.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5701856071558813106" border="0" /></a><div style="text-align: center; font-weight: bold;">1996 : "Pentastar : In The Style of Demons "<br /></div><br /><div style="text-align: justify;">Ce n’est pas parce que ça ne va pas fort qu’il faut tirer la gueule. Ni qu’il faut s’embourber dans la ratiocination. Partant de ce principe, Dylan Carlson, la tête largement sous l’eau, et dans des enfers artificiels, continue de faire évoluer sa planète Terre, en lui donnant cette fois-ci la forme qui ressemble de plus près à un vrai groupe de rock. Une batterie, un bassiste, un organiste, une seconde guitare plus experte que la sienne, celle qui vrombit. Ce qui ne l’empêche pas de continuer à creuser son sillon, <span style="font-weight: bold;">lenteur et répétition, toujours,</span> <span style="font-style: italic;">Intro </span>en atteste, un riff, un seul, génial, évident, accompagné de sa rythmique lourdaude, asséné une bonne trentaine de fois à l’identique avant qu’une pointe d’orgue ne vienne relever le plat pour une ou deux tournées supplémentaires. Aucune crainte de voir Earth devenir conventionnel donc, on peut démarrer la bagnole et faire un tour dans le désert. <span style="font-style: italic;">High Command</span>, la voix de Carlson s’y fait entendre dans un brouillard de stoner enfumé, qui sent bon le matos illégal des seventies, on y décèle même une mélodie dessinée par les riffs.<br /><br /><div style="text-align: center;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/xxlgM2R7szg" allowfullscreen="" width="425" frameborder="0" height="25"></iframe><br /><span style="font-size:85%;">(<span style="font-style: italic;">High Command</span>)</span><br /></div><br />De la défonce, et des hallucinations, sublimes. Puis, <span style="font-style: italic;">Crooked Axis For String Quartet</span>, ambient hypnotique et planant, au détour de quelques cactus, du drone chaud et aqueux dans lequel on nage comme dans un océan infini sans côte à l’horizon, la plénitude totale ou l’angoisse absolue, selon l’humeur. Jamais encore le son de Earth n’aura sonné autant comme l’Americana. Sur <span style="font-style: italic;">Tallahassee</span>, des échos de desert-rock pointent derrière le mur du son aux mouvements telluriques, on <span style="font-weight: bold;">shoegaze sur ses bottes de cow-boy</span>, c’est la dernière chevauchée dans un paysage dévasté. Sans jamais quitter ses atours soniques de lourdeur graisseuse, on convoque nul autre que la légende <span style="font-weight: bold;">Jimi Hendrix</span>, pour une reprise instrumentale bien poussiéreuse et rentre-dedans avant le psychédélisme mis en boucle de <span style="font-style: italic;">Peace in Mississippi</span>. Alors évidemment ce n’est pas Carlson lui-même qui joue le rôle de Jimi, faut pas déconner non plus. Carlson bourdonne, comme la majesté qu’il est, poussant le son de son groupe de rock (yeah baby !) vers la limite physique des potards.<br /><br /></div><br /><div style="text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-P2DI0uOzDwM/TyERc4e8pTI/AAAAAAAAA3Y/G3pZ4SWjtrs/s1600/EarthsDylanCarlson.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 292px; height: 400px;" src="http://3.bp.blogspot.com/-P2DI0uOzDwM/TyERc4e8pTI/AAAAAAAAA3Y/G3pZ4SWjtrs/s400/EarthsDylanCarlson.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5701857791123957042" border="0" /></a></div><div style="text-align: center;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/apmIX4piRsQ" allowfullscreen="" width="425" frameborder="0" height="25"></iframe><br /></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size:85%;">(<span style="font-style: italic;">Crooker Axis For String Quartet</span>)</span><br /></div><br /><br /><div style="text-align: justify;">Et puis malgré toute l’énergie qui se dégage de <span style="font-weight: bold;">ce stoner un peu abimé aux entournures</span>, au rythme trop trainant pour être vraiment honnête, quelque chose de plus triste affleure, une mélancolie, une inquiétude. <span style="font-style: italic;">Charioteer (Temple Song)</span> refait le coup du riff simple mais superbement mis en boucle, accompagné de guitares acoustiques en contrepoint, la ritournelle en a visiblement gros sur la patate, c’est beau et c’est pas gai. Et quand Carlson sort son piano, c’est pas pour apprendre à en jouer, <span style="font-style: italic;">Sonar And Depth Charge</span> est en filiation directe avec le minimalisme qui l’obsède : deux notes à nu qui résonnent dans le vide, encore presque trop rapides pour bien profiter des silences, mais dont la répétition à l’infini provoque une sorte d’hypnose engourdissante, si bien que la moindre variation qui surgit, rarement, et sur la fin, fait figure d’événement majeur. Est-ce bien Earth que l’on entend toujours dans ce martèlement abruti de piano ? Quand surgit <span style="font-style: italic;">Coda Maestoso in F(Flat) Minor</span>, impression de déjà vu. Mais oui, c’est à nouveau l’<span style="font-style: italic;">Intro</span>, le disque aurait-il tourné en rond dans le désert ? Non, cette fois des couleurs différentes surgissent de suite, l’orgue remonte à la surface très vite, et se met lui aussi en boucle, règle son pas sur le pas de ce riff indiscutable, pour avancer sans relâche alors que l’intensité semble petit à petit augmenter. Et, oh surprise inattendue, d’un coup tout se lâche dans un solo de guitare qui ne demandait que ça, une jouissance, un orgasme vers lequel tout se tendait depuis le début. Peut-être ce désert menait-il directement à ces années 70 bénies, <span style="font-style: italic;">sex on the sand landscape</span>, comme dans le film d’<span style="font-weight: bold;">Antonioni</span>, ou peut-être n’était-ce qu’un mirage à l’horizon. Ce morceau parfait, le dernier de Earth avant de longues années, ressurgira logiquement lors de la résurrection comme l'un des classiques de Dylan Carlson, qui pour le moment, arrête son engin, et disparaît au loin dans le fuzz, dans son brouillard.<br /></div><br /><div style="text-align: center;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/xXo1G1sxrB4" allowfullscreen="" width="425" frameborder="0" height="25"></iframe><br /><span style="font-size:85%;">(<span style="font-style: italic;">Coda Maestoso in F(Flat) Minor</span>)</span><br /><br /><br /><div style="text-align: justify;">D.E.L.<br /></div></div>La Rédactionhttp://www.blogger.com/profile/06049695322412173236noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1034681014313118705.post-33246794099241528342012-01-26T05:07:00.000+01:002012-01-30T18:48:38.407+01:00[Réveille-Matin] David Lynch - Good Day Today<div style="text-align: justify;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-nkycZf7vA9M/TyCOapf5XGI/AAAAAAAAECk/H0vS2yJ77Qc/s1600/David-Lynch_Good-Day-Today.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 250px; height: 250px;" src="http://2.bp.blogspot.com/-nkycZf7vA9M/TyCOapf5XGI/AAAAAAAAECk/H0vS2yJ77Qc/s400/David-Lynch_Good-Day-Today.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5701713716718427234" border="0" /></a>Nombreux sont ceux qui furent déçus il y a quelques semaines par la soi-disant entrée en matière musicale de <span style="font-weight: bold;">David Lynch</span>. Soi-disant puisqu'en plus d'avoir déjà participé à un album de blues industriel pas trop mal il y a une dizaine d'année (en duo avec le musicien John Neff et sous l'avatar <span style="font-weight: bold;">Bluebob</span>), Lynch avait aussi activement participé à la création de la musique de la série Twin Peaks avec Angelo Badalamenti et <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/10/reveille-matin-julee-cruise-i-remember.html">Julee Cruise</a>. "Crazy Clown Time" a tout de même fait un sacré buzz. Tout le monde en a parlé de ce côté-ci de l'Atlantique, des journaux gratuits aux matinales télévisuelles en passant par vos radios favorites qui n'ont cessé de passer le single vedette, <span style="font-style: italic;">Good Day Today</span>. Les avis étaient partagés mais une bonne partie de mon entourage avait vivement ignoré ou critiqué l'album. C'était tout au plus une curiosité ("Lynch fait aussi de la musique ? Et ça ressemble à quoi ?"). Pour ma part la question ne se posait pas : après avoir entendu une fois quelques extraits du disque, je les avais très vite oubliés. Rien à secouer de la musique de Lynch, après tout. Et puis, plus récemment, on m'a fait écouter le single et j'ai décidé qu'il était vachement bien parce qu'il était vachement bête.<br /></div><br /><br /><div style="text-align: center;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/IugOfDBWcGc" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" width="560"></iframe><br /></div><br /><div style="text-align: justify;">C'est idiot mais ce morceau est répétitif, niais et un peu ridicule et c'est pour ça qu'il me plait, ou qu'il me parle. Dès que retentissent les premières mesures du beat, accompagné de ce synthé débutant, ma caboche se met à remuer inlassablement avec une nonchalance convaincue et mon regard se vide tandis que mes bras s'agitent sans but. C'est là une démonstration sans faille de toute la force qui peut habiter la musique. Cet état second, autistique, cette servitude instantanée aux dépens d'un beat, voilà qui a de quoi effrayer le plus libre des hommes et séduire le plus corrupteur. J'ai écrit plus haut que la chanson était "bête" mais c'est un raccourci : "bête" est l'état dans lequel elle peut vous plonger si vous y êtes sensible. C'est peut-être une composition simpliste et aisément critiquable mais quel potentiel de domination ! Je me prends à rêver que le clip qui lui a été associé soit différent d'ailleurs. Au lieu d'une énième vidéo sombre et étrange, j'aurais préféré voir quelque chose de moins sérieux. Une idée : une rame de métro, le personnage principal met ses écouteurs et lance la chanson sur son lecteur mp3 et lorsque le beat arrive, tous les passagers de la rame se mettent à gesticuler le crâne à la façon de "<a href="http://www.youtube.com/watch?v=U9hZjiTtn3I&feature=related">A Night at the Roxbury</a>". Peu importe ce qui se passe ensuite, la vidéo serait bien plus adaptée pour décrire ce qu'est cette chanson.<br /></div><br /><br />Joe GonzalezLa Rédactionhttp://www.blogger.com/profile/06049695322412173236noreply@blogger.com17tag:blogger.com,1999:blog-1034681014313118705.post-60046022074054155722012-01-25T14:00:00.004+01:002012-01-30T18:48:38.447+01:00[Vise un peu] Chairlift - Something<div style="text-align: justify;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-noxEAvpuA8M/TxwUaBmuDMI/AAAAAAAAEAg/NHX7RAhFCUQ/s1600/chairlift%2B-%2Bsomething%2Bartwork_jpg_630x800_q85.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 300px; height: 300px;" src="http://1.bp.blogspot.com/-noxEAvpuA8M/TxwUaBmuDMI/AAAAAAAAEAg/NHX7RAhFCUQ/s400/chairlift%2B-%2Bsomething%2Bartwork_jpg_630x800_q85.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5700453665684196546" border="0" /></a>Trois ans et demi après un album séduisant, inégal mais sous-estimé, une collaboration avec <a href="http://www.youtube.com/watch?v=ftTaWwtbvgM">Apple</a> et des accointances avec toute la scène indépendante bouillonnante de Brooklyn, <span style="font-weight: bold;">Chairlift </span>revient avec "quelque chose". Un euphémisme que l'on accordera aux deux musiciens bien conscients d'avoir là l'occasion de dévoiler le fond de leur pensée. En effet, "Something" n'est pas une collection de chansons enregistrées ça et là au fil des longs mois le séparant de son prédécesseur ("Does You Inspire You", 2008), c'est la déclaration d'intention pop-culturelle d'un duo qui a mis le temps mais qui a défini les contours de son personnage.<br /></div><div style="text-align: justify;"><br />D'abord, il y a eu le départ d'Aaron Pfenning (guitariste et parfois chanteur aux débuts du groupe et qui officie désormais sous l'alias <a href="https://weallwantsomeone.box.com/shared/static/1x4mlh9rkpzcmo01oytg.mp3"><span style="font-weight: bold;">Rewards</span></a>) et la personnification de l'image du groupe autour de la seule <span style="font-weight: bold;">Caroline Polachek</span>. Ensuite, il y a eu de nombreuses aventures extracurriculaires. Pour Polachek, la réalisation de <a href="http://www.youtube.com/watch?v=2-D2VwV6Sk4">clips</a> (pour Violens, le groupe de son petit ami Jorge Elbrecht, entre autres), la création d'<a href="http://www.youtube.com/watch?v=6spXiRW5Hac">une chorale féminine</a> à Brooklyn, la collaboration avec <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/07/alors-quoi-une-derniere-saillie-contre_30.html">Washed Out</a> ou Holy Ghost! et toujours plus de <a href="http://www.refinery29.com/caroline-polachek-chairlift-style-greenpoint-apartment">séances photos</a> à croquer. Pour <span style="font-weight: bold;">Patrick Wimberly</span> (multri-instrumentiste et producteur), la mise en forme du premier album de <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2012/01/reveille-matin-himanshu-you-have-to.html">Das Racist</a>, "Relax". Toutes ces expériences ont affiné la volonté et les désirs de Chairlift au point que lorsqu'est survenu le clip du premier single de "Something", Polachek a mis d'<a href="http://www.youtube.com/watch?v=98XRKr19jIE&ob=av3e">un clin de fesses en justaucorps</a> tout le monde d'accord.<br /></div><br /><br /><div style="text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-Xb3j80xAhPo/Tx1gxIueFzI/AAAAAAAAEBc/1NtCp8SmN8U/s1600/caroassnesia.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 224px;" src="http://2.bp.blogspot.com/-Xb3j80xAhPo/Tx1gxIueFzI/AAAAAAAAEBc/1NtCp8SmN8U/s400/caroassnesia.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5700819100593166130" border="0" /></a></div><div style="text-align: center;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/98XRKr19jIE" allowfullscreen="" width="425" frameborder="0" height="25"></iframe><br /><span style="font-size:85%;">(<span style="font-style: italic;">Amanaemonesia</span>)</span><br /></div><br /><br /><div style="text-align: justify;">Le parti-pris de Polachek en tant que parolière rejoint celui de Chairlift en tant qu'entité sonore : en<span style="font-weight: bold;"> pur produit de la pop-culture</span> (celle de MTV, de Bowie et Lady Gaga), les paroles, les mélodies et les sons du groupe servent un tout, l'entité Chairlift. L'album est ainsi bien plus homogène et direct que son prédécesseur. Les relations amoureuses des divers avatars de Polachek sont le sujet et le quelque chose ressenti à l'écoute du disque a sans doute quelque chose à voir avec l'universalité de son propos, qui à travers ces différentes saynètes (Caro roule sur les trottois, Caro ressent un apaisement tel qu'elle en oublie tout, Caro compare une relation à un procès, Caro assume tout...) ne peut que toucher tout un chacun.<br /><br />De la même façon, le son plus puissant et plus tangible (essayez un peu d'écouter l'album à un volume sonore élevé et vous comprendrez en quoi les introductions de <span style="font-style: italic;">Met Before </span>ou <span style="font-style: italic;">Sidewalk Safari</span> ont tendance à vous paraitre physiquement présents dans la pièce) est marqué par de superbes basses vivantes, qui semblent chanter des mélodies tout autant que Caroline. Parallèlement, les batteries de Wimberly offrent une propulsion aux popsongs de Polachek et couplées à une propension bienvenue à remplir l'espace (sans donner dans l'ennuyeux shoegaze), donnent à l'auditeur la sensation d'être enseveli sous les mélodies et les arrangements.<br /><br /><a href="http://2.bp.blogspot.com/-mhMDpWX9Dlc/Tx_9A6mdoeI/AAAAAAAAECA/NJeFNqyENcE/s1600/polalift.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 247px;" src="http://2.bp.blogspot.com/-mhMDpWX9Dlc/Tx_9A6mdoeI/AAAAAAAAECA/NJeFNqyENcE/s400/polalift.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5701553845446746594" border="0" /></a><br /></div><div style="text-align: justify;">Pourtant, c'est de façon assez simple que sont construites les chansons. Les mélodies sont surtout assurées par des synthétiseurs qui rappellent les années 80 sans jamais les évoquer tout à fait : le son est si moderne qu'il s'agit davantage d'une synthèse réussie de l'indie pop synthétique moderne que d'une tentative de recracher le passé. Le chant de Polachek, lui, lui confère enfin la place à laquelle on l'imaginait depuis des mois, voire des années (et on n'était pas les seuls : c'est Columbia qui a signé le groupe pour ce nouvel album et qui a réédité le précédent) : celle d'une <span style="font-weight: bold;">popstar</span>. Virtuose de la mélodie, surprenante mais toujours dans le sens du poil, Polachek explore tous les registres vocaux qui lui étaient permis, du spoken word déshumanisé d'<span style="font-style: italic;">Amanaemonesia </span>aux volutes embrumées de <span style="font-style: italic;">Turning</span>, de la voix suave de <span style="font-style: italic;">Guilty as Charged</span> aux hauteurs évoquant le R&B sur <span style="font-style: italic;">Take it Out on Me. </span>On pense même à <span style="font-weight: bold;">Feist </span>avec<span style="font-style: italic;"> Ghost Tonight </span>.<br /><br />L'identité forte que s'est trouvée le groupe ne passe d'ailleurs pas que par le son, l'image et la voix et "Something" est une profession de foi pop-culturelle au même titre que le troisième album de<span style="font-weight: bold;"> St Vincent</span> en était une <span style="color: rgb(255, 0, 0);font-size:85%;" >(*)</span>, un dictionnaire pop personnel, une démonstration d'aisance à travers des variations sur un même thème.<br /></div><br /><br /><a href="http://2.bp.blogspot.com/-AAa2zax92gU/Tx6nh0vOTkI/AAAAAAAAEB0/GllA-W19Y4k/s1600/CHAIRLIFT-MET-BEFORE.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 400px;" src="http://2.bp.blogspot.com/-AAa2zax92gU/Tx6nh0vOTkI/AAAAAAAAEB0/GllA-W19Y4k/s400/CHAIRLIFT-MET-BEFORE.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5701178377831861826" border="0" /></a><div style="text-align: center;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/MHsLWGiIeFk" allowfullscreen="" width="425" frameborder="0" height="25"></iframe><br /><span style="font-size:85%;">(<span style="font-style: italic;">Met Before</span>. Notez les "Palala Pa Paaa" indispensables à tout bon disque de pop. Ils y sont !)<br /></span></div><br /><br /><div style="text-align: justify;">Tout comme "Strange Mercy", sans être un véritable chef d’œuvre, a pu affirmer Annie Clark comme une artiste accomplie, Chairlift n'a pas encore produit la perfection faite album (mais encore une fois, il est si rare de trouver de tels joyaux dans le jardin de la synth-pop !) et quelques uns de ses atours manquent peut-être d'éclat, mais en parlant de façon aussi directe à nos oreilles, nos tripes et nos cœurs, le groupe a su se bâtir en même temps qu'il a su si superbement ciseler un disque qui méritait que ses créateurs prennent le temps de le travailler et de savoir où ils voulaient en venir parce qu'aujourd'hui, une chose est certaine, Chairlift a réussi quelque chose.<br /></div><a href="http://2.bp.blogspot.com/-TDZN8hrvQbQ/Tx6ksIep-FI/AAAAAAAAEBo/wb-YsgGUCRo/s1600/4.jpg"><img style="float:right; margin:0 0 10px 10px;cursor:pointer; cursor:hand;width: 150px; height: 150px;" src="http://2.bp.blogspot.com/-TDZN8hrvQbQ/Tx6ksIep-FI/AAAAAAAAEBo/wb-YsgGUCRo/s400/4.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5701175256394889298" border="0" /></a><br /><br />Joe Gonzalez<br /><br /><br /><div style="text-align: justify;"><span style="color: rgb(255, 0, 0);font-size:85%;" >(*) : </span><span style="font-size:85%;">On trouve d'ailleurs une certaine similarité dans la démarche vocale des deux chanteuses, même si leurs styles sont très différents, et à ce titre, le <span style="font-style: italic;">Guilty as Charged</span> de l'une pourrait évoquer le <span style="font-style: italic;">Dilettante </span>de l'autre, tout comme l'usage d'un maximalisme synthétique est une constante sur les deux albums.<br /></span></div>P.E. Geoffroyhttp://www.blogger.com/profile/07828023816686301387noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-1034681014313118705.post-18409109421338272012012-01-25T05:01:00.000+01:002012-01-30T18:48:38.486+01:00[Réveille Matin] Tortoise - Eden 2<div style="text-align: justify;">Le Paradis, parfois, ça ne tient qu'à une chose, une seule chose. Celle-là quand vous la trouvez, vous avez gagné le pompon. Trêve de <a href="http://www.youtube.com/watch?v=2k1uOqRb0HU">Curlismes</a>, cependant. Ce dont il est question ce matin c'est du concept d'<span style="font-weight: bold;">exception délicieuse</span>. Contrairement à ce que l'on a l'habitude d'appeler une "porte d'entrée", l'exception délicieuse n'est pas un son, une chanson, un disque ou même une vidéo par lequel ou laquelle vous parvenez (au bout du compte ou sans vous y attendre) à comprendre l'univers d'un artiste et à y adhérer. L'exception délicieuse est souvent plus insaisissable, plus unique et tient à peu de choses, c'est souvent un son particulier, une piste précise, qui attire votre attention alors que tout ce qui l'entoure vous laisse de glace. En l'occurrence, je n'ai rien contre <span style="font-weight: bold;">Tortoise </span>mais leur œuvre ne m'a jamais beaucoup intéressé... en dehors de la courte mais intense piste que je vous propose d'écouter tout de suite.<br /></div><br /><br /><a href="http://1.bp.blogspot.com/-bug5kX5DVo4/Tx8iclhFXuI/AAAAAAAAA28/kBtCkKHmgCE/s1600/B000056BJL.02.LZZZZZZZ.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 300px; height: 300px;" src="http://1.bp.blogspot.com/-bug5kX5DVo4/Tx8iclhFXuI/AAAAAAAAA28/kBtCkKHmgCE/s400/B000056BJL.02.LZZZZZZZ.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5701313527776894690" border="0" /></a><div style="text-align: center;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/rH_9FXm4co8" allowfullscreen="" frameborder="0" height="25" width="425"></iframe><br /></div><br /><br /><div style="text-align: justify;">Sur la plupart de leurs disques, Tortoise jouent une sorte de <span style="font-weight: bold;">proto-post-rock</span> (ça ne veut rien dire, je sais, mais il faut comprendre ça comme "ils jouent une musique qui a influencé tous les post-rockers de la fin des années 90 et du début des années 00") un brin cérébral, sec, un peu froid, et parfois jazzy sur les bords. Si vous n'y connaissez rien, ça tombe bien puisque le label Thrill Jockey (on vous en causait il y a pas très longtemps) s'apprête à rééditer une partie de la discographie de Tortoise et de quelques autres de ses poulains. Toujours est-il qu'aucun de leurs disques ne m'a jamais vraiment enthousiasmé et que si je n'avais pas un jour entendu vibrer l'espèce de basse mutante et l'électronique extraterrestre d'<span style="font-style: italic;">Eden 2</span>, si je n'avais pas trouvé refuge dans sa signature rythmique osseuse et bancale et dans les interventions inopinées de sa guitare, je n'aurais jamais eu l'idée de vous parler de Tortoise. J'espère que vous aussi vous prendrez votre pied avec ce son mais si ça n'est pas le cas, ne perdez pas espoir. Vous trouverez votre coin de Paradis éphémère et superficiel ailleurs. Il suffit d'une chose, d'<a href="http://justincaseyouwerewondering.com/wp-content/uploads/2011/10/curly.jpg">une seule chose</a>.<br /></div><br /><br />Joe GonzalezLa Rédactionhttp://www.blogger.com/profile/06049695322412173236noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1034681014313118705.post-38059045650715343492012-01-24T05:47:00.000+01:002012-01-30T18:48:38.524+01:00[Réveille-Matin] Himanshu - You Have to Ride the Wave (feat. Mr Muthafuckin' eXquire + Danny Brown)<div style="text-align: justify;">Dans le tumulte des publications hebdomadaires de mixtapes hip hop d'un bout à l'autre du globe, et particulièrement du côté des États Unis d'Amérique, trier le bon grain de l'ivraie, l'anecdotique du sensationnel, la street cred(ibilité) du simple riprizent n'est pas tâche aisée. En guise de prélude à notre bilan hip hop 2011 (à paraitre dans quelques jours), voici déjà une piste solide pour les plus paumés d'entre vous : méfiez-vous du hip dans hip hop. <span style="font-weight: bold;">Das Racist</span> est un trio (dont l'un des membres est plus ou moins un faire-valoir) qui traine ses guêtres à Brooklyn et s'est fait une place au soleil des blogs et webzines musicaux favoris des hipsters depuis deux ou trois ans, déjà. Voilà un groupe qui n'est pas issu de la rue mais de la "culture hip hop". Leurs raps un peu idiots, leurs instrus calibrées pour parler aux indie kidz et <a href="http://www.youtube.com/watch?v=EQ8ViYIeH04">leur humour un peu lourdingue</a> les ont amené à tourner dans les festivals que fréquentent vos groupes indés favoris. Pourquoi pas mais pour quoi faire ? Ou comme aime à le formuler quelqu'un qui m'est cher : "<span style="font-weight: bold;">¿ porqué no ma porqué si ?</span>". C'est la question qui m'est venue à chaque fois que j'ai écouté leurs singles. En 2011, un premier album a vu le jour, qui était produit par Patrick Wimberly (la moitié de Chairlift) et que je n'ai pas écouté par méfiance. Peut-être ai-je eu tort ?<br /></div><br /><br /><div style="text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-FAciP1YyNz4/Tx2rvoe9gOI/AAAAAAAAA2M/yGUYll68tHM/s1600/Heems-Nehru-Jackets.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 300px; height: 300px;" src="http://3.bp.blogspot.com/-FAciP1YyNz4/Tx2rvoe9gOI/AAAAAAAAA2M/yGUYll68tHM/s400/Heems-Nehru-Jackets.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5700901538130395362" border="0" /></a></div><div style="text-align: center;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/2gkCsd5XafE" allowfullscreen="" frameborder="0" height="25" width="425"></iframe><br /></div><br /><br /><div style="text-align: justify;">Parce que <span style="font-style: italic;">You Have to Ride the Wave</span> est un morceau énorme. En moins d'un mois de janvier 2012, deux des membres de Das Racist ont délivré une mixtape solo et "Nehru Jackets", celle de Heems (alias <span style="font-weight: bold;">Himanshu Suri</span> à cette occasion), que vous pouvez télécharger gratuitement <a href="http://www.mediafire.com/?mj3cxtp2fy1ek8f">ici</a>, ne déroge pas à la règle qui a fait de Das Racist ce qu'ils sont : <span style="font-weight: bold;">Mr Muthafuckin' eXquire</span> et<span style="font-weight: bold;"> Danny Brown</span>, soit deux des rappeurs les plus appréciés par les faiseurs de talents indépendants, sont ainsi invités à poser leur voix et leur riprizent là où il faut. Pourtant, le travail sur l'instru est méchamment convaincant et si la majorité de la mixtape est d'un niveau somme toute inférieur en termes de tension et d'occupation du son, il faut reconnaitre que si les mecs de Das Racist sont aussi bons quand ils laissent tomber une partie de leur attitude, il faudrait peut-être que vous et moi écoutions la mixtape de Kool A.D. et l'album paru il y a quelques mois.<br /></div><br /><br />Joe GonzalezLa Rédactionhttp://www.blogger.com/profile/06049695322412173236noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1034681014313118705.post-8315194496479933432012-01-23T14:00:00.003+01:002012-01-30T18:48:38.602+01:00[Vise un peu] Chercher le Futur dans le Passé : UK garage #2<div style="text-align: justify;">Si le dubstep a vraiment dit son dernier mot significatif et underground il y a quelques mois, et si des dérivés ont assez rapidement fait surface, qui ont amené le genre vers une accessibilité nouvelle (que ce soit le brostep de <span style="font-weight: bold;">Skrillex</span>, le r&b teinté de future garage de <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2012/01/45-tours-weeknd-initiation.html"><span style="font-weight: bold;">The Weeknd</span></a> ou bien une quelconque variante pop, comme nous l'avons vu avec SBTRKT et James Blake <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/09/vise-un-peu-chercher-le-futur-dans-le.html">dans le premier numéro de cette rubrique</a>), qu'en est-il alors de ceux qui en ont été les acteurs pendant ses années de vache maigre et malgré tout bienheureuse ? Jamie Teasdale et Roly Porter se sont rencontré à Londres et ont formé <span style="font-weight: bold;">Vex'd</span> à Bristol aux alentours de 2005 et dans la mesure où ils ont écumé (ensemble ou bien sous les alias Jamie et Roly Vex'd) ce que le genre a pu faire comme remous, ils représentent un sujet d'étude particulièrement intéressant dans l'optique de délimiter ce que des vieux de la vieille du dubstep peuvent avoir comme avenir en s'extrayant du genre.<br /></div><br /><br /><a href="http://2.bp.blogspot.com/-hPk3HBsHGbs/Tl5bF6VC-6I/AAAAAAAAAhw/t-fZGVaHGn8/s1600/UKGB2.jpg"><img alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5647051139884186530" src="http://2.bp.blogspot.com/-hPk3HBsHGbs/Tl5bF6VC-6I/AAAAAAAAAhw/t-fZGVaHGn8/s400/UKGB2.jpg" style="cursor: hand; cursor: pointer; display: block; height: 150px; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 400px;" border="0" /></a><br /><div style="font-weight: bold; text-align: center;"><span style="font-size:medium;">#2 : En finir avec le dubstep, oui, mais pour aller où ?<br /></span></div><br /><br /><div style="text-align: justify;">Vex'd a effectivement accouché de deux écoles. Le duo donnera-t-il suite à "Cloud Seed" (son dernier album, paru en 2010), rien n'est moins sûr. Ce qui était il y a encore quelques mois un duo travaillant activement à rendre le dubstep plus "intelligent" <span style="font-size:85%;"><span style="color: rgb(255, 0, 0);">(*)</span></span> a subi une mitose particulièrement visible en 2011 puisque chacun des deux musiciens s'est engagé dans une voie nouvelle, faisant l'un et l'autre un le choix de publier, sous un patronyme inusité, des albums très différents.<br /></div><br /><div style="text-align: justify;">Signé sur le label Planet Mu, Jamie Teasdale est ainsi devenu <span style="font-weight: bold;">Kuedo </span>et a publié en Octobre dernier l'album "Severant", une nette prise de distance vis à vis du dubstep. En lieu et place des sursauts intenses et des basses dansantes et futuristes de ses précédents travaux en solitaire, Teasdale/Kuedo s'est ainsi donné pour cahier des charges d'organiser la rencontre entre les rythmes (et sons associés) du footwork et les synthétiseurs des années 70. Un pari risqué tant les deux éléments ont pu être décriés.<br /></div><br /><br /><div style="text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-SRyTgF3mhBE/TwchvMd3jCI/AAAAAAAAD8Q/2_Umm5AgiL8/s1600/kuedoseverant.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 300px; height: 300px;" src="http://1.bp.blogspot.com/-SRyTgF3mhBE/TwchvMd3jCI/AAAAAAAAD8Q/2_Umm5AgiL8/s400/kuedoseverant.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5694557348517350434" border="0" /></a></div><div style="text-align: center;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/kg8tvnCNkuk" allowfullscreen="" frameborder="0" height="25" width="425"></iframe><br /><span style="font-size:85%;">(<span style="font-style: italic;">Flight Path</span>)</span><br /></div><br /><br /><div style="text-align: justify;">Le <span style="font-weight: bold;">footwork </span>est un sous-genre musical issu de la ghetto-house de Chicago, et qui est surtout reconnaissable à son utilisation massive de riffs et de breaks rythmiques tout en caisses claires, handclaps et autres toms. A ne pas confondre avec le juke (dont le footwork est une variante et qui s'en démarque essentiellement par sa signature rythmique en 4/4), le footwork est aussi marqué par l'utilisation de courts samples vocaux. Ce style a particulièrement connu un gain d'intérêt en 2011, d'ailleurs, et a traversé l'Atlantique grâce notamment à la compilation "Bangs & Works Vol. 1: A Chicago Footwork Compilation", parue en 2010 chez Planet Mu, justement. Mis en avant par quelques DJ's (<span style="font-weight: bold;">Machine Drum</span> et <span style="font-weight: bold;">DJ Rashad</span>, essentiellement), le footwork n'est pas vraiment devenu en quelques mois un successeur tangible du dubstep (même si le juke tend à se démocratiser Outre-Manche) et il est plutôt à envisager comme une application un brin snob et un maximum poseuse des principes de la ghetto house. On pourrait certes laisser le bénéfice du doute à Teasdale, mais le choix de coupler footwork et synthétiseurs à un moment où les synthétiseurs vintage (et particulièrement ceux de <span style="font-weight: bold;">Tangerine Dream</span>, dont semble raffoler Kuedo) sont on ne peut plus tendance, voilà qui a de quoi agacer, même les plus tenaces. Et pourtant, la question n'est pas qu'il s'agisse ou non d'un disque de hipster snobinard pour hipsters snobinards et le problème n'est même pas que la rencontre des deux éléments soit ratée. Il y a quelques idées dans "Severant" et un peu de diversité (<span style="font-style: italic;">Flight Path</span> ressemble à un rip off de <span style="font-weight: bold;">Vangelis </span>sous acide, tandis que <span style="font-style: italic;">Onset (Escapism)</span> est tout ce qu'il y a de plus moderne - et laid). Le véritable problème est que rien de véritablement intéressant ne surgit, à aucun moment, de la tambouille rétro-futuriste un peu vaine de Kuedo. Personne ne dansera sur son semi-footwork trop cérébral, tout comme personne ne pourra laisser son esprit divaguer et se perdre entre les notes de ses synthétiseurs parasités par des handclaps assommants. Le courage nécessaire pour fomenter un tel projet est louable mais parfois foncer dans la mêlée vous amène à vous empaler sur un sabre et si Kuedo a le mérite d'avoir surpris son monde (et d'avoir, malgré tout, conquis une certaine frange de la presse musicale et quelques autres), n'était-ce pas là qu'une façon détournée de caresser la tendance dans le sens du poil ?<br /></div><br /><br /><br /><div style="text-align: center; font-weight: bold;"><span style="font-size:130%;">/////<br /></span></div><br /><br /><br /><div style="text-align: justify;">Moins tapageur que son confrère, <span style="font-weight: bold;">Roly Porter</span> a choisi de conserver son patronyme et de publier, sans trop de remous, son album "Aftertime", sur le label Subtext (celui de Vex'd) en Septembre. Plus réaliste, plus conventionnelle et moins ambitieuse que celle de son (ex) confrère, la musique de Porter est aussi beaucoup moins casse-gueule.<br /></div><br /><div style="text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-O75fhIHlgYk/TwchvDh3wtI/AAAAAAAAD8c/PLGEfFwlocs/s1600/rolyporter.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 300px; height: 300px;" src="http://1.bp.blogspot.com/-O75fhIHlgYk/TwchvDh3wtI/AAAAAAAAD8c/PLGEfFwlocs/s400/rolyporter.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5694557346118222546" border="0" /></a></div><div style="text-align: center;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/5qjFjC3h3tA" allowfullscreen="" frameborder="0" height="25" width="425"></iframe><br /><span style="font-size:85%;">(<span style="font-style: italic;">Tleilax</span>)</span><br /></div><br /><br /><div style="text-align: justify;">En faisant le choix de combiner drone et noise dans un mix dark-ambient, Porter suit la voie de camarades musiciens de plus en plus nombreux et dont la sourde cacophonie est le bruit de fond de la tension pré-21/12/12 qui fait écho celle du pré-millénaire dernier (souvenez-vous de <span style="font-weight: bold;">Tricky</span>, <span style="font-weight: bold;">Unkle</span>, et tous ces avatars des scènes électroniques et hip hop britanniques à l'aube de l'an 2000 qui ne voyaient pas le futur d'un œil serein) et dont vous avez pu entendre un aperçu effrayant sur le second disque du dernier volume du Peu Importe, <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/12/alors-quoi-cest-entendu-presente-le-peu.html">la mixtape gratuite</a> de fin d'année de C'est Entendu. Tantôt proche du rapprochement technoise qui a tant convaincu ces derniers mois (<a style="font-weight: bold;" href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/11/vise-un-peu-andy-stott-passed-me-by.html">Andy Stott</a>, <a style="font-weight: bold;" href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/09/vise-un-peu-emptyset-demiurge.html">Emptyset</a>, <span style="font-weight: bold;">Pete Swanson</span>) comme sur <span style="font-style: italic;">Corrin</span>, où les aléas mécaniques schizophrènes amènent in fine vers une rédemption synthétique, la musique de Porter est majoritairement noire, sourde, striée de samples angoissants et parasitée par des grésillements lourds (<span style="font-style: italic;">Tleilax</span>). Pourtant, on sent la tension prête à se relâcher par moments, comme une volonté de Porter de trouver refuge dans des pensées rassurantes ou en tout cas dans des chimères évacuant la réalité (<span style="font-style: italic;">Caladan,</span><span> le nom de la planète d'origine de la dynastie des Atréides, dans l'univers de Dune</span>). Je serais le premier ravi d'associer "Aftertime" à cette tendance générale du dark-ambient prophétique et à lui prêter des intentions mystico-sociologiques qui en feraient une pierre supplémentaire apportée à un édifice bien différent du dubstep et bien plus concret que la pose de Kuedo, mais il n'en est rien. En réalité, "Aftertime" est tout entier consacré à l'univers de <span style="font-weight: bold;">Dune</span>, créé par <span style="font-weight: bold;">Frank Herbert</span> et peut ainsi être pris comme un album-concept ou une bande-son imaginaire. Un objet pop-culturel détaché du réel en quelques sorte. De ce point de vue, c'est un album réussi, d'ailleurs, alors que s'il avait eu des prétentions critiques ou prophétiques, son minimalisme l'aurait peut-être desservi. Je ne peux m'empêcher de penser que Porter pourrait cependant créer un objet plus tangible, quelque chose de plus complet, de plus fort et de plus réel.<br /></div><br /><div style="text-align: justify;">Je ne crois pas qu'il y ait de voix royale pour s'extraire du dubstep. Les directions prises par Porter et Teasdale ont le mérite de ne pas trop leur donner la facilité de conserver un pied dans le passé, mais il y en a d'autres. En règle générale, j'imagine que la danse (footwork, juke et dérivés) ou les charts (les dérives populaires de SBTRKT ou même Wiley, même si ce dernier n'a jamais été un dubstepper) seront les solutions les plus prisées par les ex-activistes underground du dubstep, car après une décennie souterraine auront sans doute envie de toucher un plus large public et de gagner un plus important pécule. Les plus intéressants seront cependant les musiciens et DJ's qui chercheront à aller de l'avant et Kuedo et Roly Porter, malgré leurs défauts respectifs, empruntent en effet des chemins dignes d'intérêt.<br /></div><br /><br />Joe Gonzalez<br /><br /><br /><span style="font-size:85%;"><span style="color: rgb(255, 0, 0);">(*)</span> : Selon le sens du terme IDM.</span>P.E. Geoffroyhttp://www.blogger.com/profile/07828023816686301387noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1034681014313118705.post-39136506992567039892012-01-23T05:10:00.001+01:002012-01-30T18:48:38.643+01:00[Réveille-Matin] ... And the Native Hipsters - There Goes Concorde Again<div style="text-align: justify;">J'accuse ! J'accuse l'opposition politique française dans son ensemble, et plus particulièrement le Parti de <span style="font-weight: bold;">François Hollande</span> (qui d'autre en effet aurait les moyens de mettre en œuvre les faits que je m’apprête à reprocher ? Le MODEM ? J'ai participé à une réunion municipale des sympathisants oranges l'autre soir, et la galette ne venait pas de chez <span style="font-weight: bold;">Ladurée</span>...), d'avoir monté de toutes pièces l'affaire du <span style="font-weight: bold;">Costa Concordia</span>. Si vous n'avez pas l'habitude d'allumer la télévision ou la radio, de tendre la main lorsqu'un jeune encasquété vous tend du papier ou de consulter le très laid site internet du Parisien, vous ignorez peut-être qu'il s'agit là d'un bateau. Un gros bateau. Le fleuron de la boite Costa Croisières. Lequel s'est échoué près de l'île du Giglio en Italie. La grande affaire médiatique autour de ce navire est que son capitaine aurait apparemment décidé de changer le cap pour satisfaire un ami et membre du personnel et de s'approcher dangereusement de l'île au point d'amener son navire droit au naufrage. Suite à quoi le capitaine aurait quitté le navire avant les passagers et n'aurait pas souhaité y revenir pour les aider. Bon. Moi je n'y crois pas. Une telle histoire ? A moins de 100 jours des présidentielles ? C'est forcément une métaphore grandeur nature imaginée par l'opposition pour critiquer le Président Sarkozy. C'est une image forte, certes, une synthèse qui fait avec violence le portrait du leadership mondial (ou de sa fuite) comme d'autres "œuvres" l'ont fait auparavant (<a href="http://ilaose.blogspot.com/2011/10/habemus-papam.html">le dernier film</a> de <span style="font-weight: bold;">Nanni Moretti</span>, <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/02/vise-un-peu-pj-harvey-let-england-shake.html">le dernier disque</a> de<span style="font-weight: bold;"> PJ Harvey</span>, <a href="http://dai.ly/zMSKYJ">la dernière fiction</a> de BFM.TV) mais j'accuse le Parti Socialiste de Monsieur Hollande d'y être allé trop fort, cette fois-ci. Des vies ont été perdues, nom de Dieu ! N'y a-t-il pas des façons plus conventionnelles et moins tapageuses de faire campagne ? Qu'est-ce que ce sera ensuite ? Le capitaine du Concorde qui saute en parachute après avoir dirigé le nez de son appareil contre la Tour Montparnasse ?<br /></div><br /><br /><div style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-Fr-nCkhQWfk/TxcnYmlcXbI/AAAAAAAAD_k/nRi0rba66wc/s1600/tumblr_lka1jkmtJv1qh4faoo1_1303851577_cover.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 298px; height: 298px;" src="http://4.bp.blogspot.com/-Fr-nCkhQWfk/TxcnYmlcXbI/AAAAAAAAD_k/nRi0rba66wc/s400/tumblr_lka1jkmtJv1qh4faoo1_1303851577_cover.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5699067157088591282" border="0" /></a></div><div style="text-align: center;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/9OQEkXr1FSM" allowfullscreen="" width="425" frameborder="0" height="25"></iframe><br /></div><br /><br /><div style="text-align: justify;">Certes, il y a bientôt dix ans que le Concorde ne vole plus. Mais il fut un temps où il passait et repassait encore au-dessus de nos têtes. Un temps où il était un mythe populaire comme un autre. En 1980, quatre ans après sa mise en service, un duo londonien le prenait même pour sujet de son absurde single expérimental. Une "chanson" vraiment atypique qui attira l'attention de <span style="font-weight: bold;">John Peel</span> et que ce dernier passa suffisamment sur les ondes pour qu'elle atteigne la cinquième place des charts indés anglaises. La chose serait tout bonnement impensable aujourd'hui, en Angleterre ou ailleurs mais je ne m'en plains pas non plus. Loin de moi l'idée de m'offusquer que "plus personne ne porte aux nues (ou presque) des compositions aussi bizarres que celle-là", ce serait exagéré. Une chanson aussi longue, minimaliste, bancale et a-mélodique que celle-ci est une bonne nouvelle pour la démarche de recherche inhérente à la musique pop, mais ne nous leurrons-pas, ça n'est rien d'autre qu'une bizarrerie, une anomalie. Vouloir la multiplication des anomalies et leur acceptation massive ne serait pas très sérieux. Tout comme il n'est pas très sérieux d'envoyer par le fond des navires de la taille d'une petite ville, pas vrai Monsieur Hollande ?<br /><br /><br />Joe Gonzalez<br /></div>P.E. Geoffroyhttp://www.blogger.com/profile/07828023816686301387noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1034681014313118705.post-19680255607076552252012-01-22T09:18:00.000+01:002012-01-30T18:48:38.758+01:00Vidéodimanche #64<div style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/_S3-pcq4X-sA/TPJkKkOtq4I/AAAAAAAAAGg/3UXDbHdrTR4/s1600/videodimanche.jpg"><img alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5544604223933361026" src="http://4.bp.blogspot.com/_S3-pcq4X-sA/TPJkKkOtq4I/AAAAAAAAAGg/3UXDbHdrTR4/s400/videodimanche.jpg" style="cursor: pointer; height: 196px; width: 400px;" border="0" /></a><br /></div><br /><div style="text-align: right;"> <span style="font-style: italic;">par Joe Gonzalez</span></div><div style="text-align: right;"><span style="font-style: italic;">art par Jarvis Glasses</span><br /></div><span style="font-style: italic;"><br /><br /><br /></span><div style="text-align: center;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/T6j4f8cHBIM" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" width="560"></iframe><br /><br />Le clip de la semaine est sans conteste la dernière oeuvre de Hype Williams (pas le duo expérimental anglais qui a splitté - je crois, le réalisateur) qui illustre le <span style="font-style: italic;">Stupid Hoe</span> de <span style="font-weight: bold;">Nicki Minaj</span>. Vous ne connaissez pas Nicki Minaj ? C'est la dernière freak star américaine au visage (et aux seins et au cul) improbable et qui rappe très très vite sur des compositions pop teintées d'électronique. En plus d'avoir le meilleur nouveau nom de freak star, elle a aussi le meilleur cul ! Et puis ce single n'est vraiment pas mal du tout.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><iframe src="http://player.vimeo.com/video/34669540" webkitallowfullscreen="" mozallowfullscreen="" allowfullscreen="" frameborder="0" height="273" width="400"></iframe><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Lilacs & Champagne</span> est le duo formé par deux membres de <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/03/vise-un-peu-grails-deep-politics.html">Grails</a> qui ont décidé de réunir de bons gros samples et de les monter en neige pour le meilleur. Un peu comme avec les images de cette vidéo. <span style="font-style: italic;">Everywhere, Everyone</span> est tirée de leur premier album, qui parait à la fin du mois de janvier.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><iframe src="http://www.youtube.com/embed/iayQcAxeMZk" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" width="560"></iframe><br /><br />Voici à quoi ça ressemble un couple de hipsters qui danse sur du math-rock mouligasse. Si vous vous identifiez à ces deux personnes gesticulant au son de <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/10/vise-un-peu-ponytail-do-whatever-you.html"><span style="font-weight: bold;">Honey For Petzi</span></a>, repentez-vous vite !<br /><br /><br /><br /><br /><embed src="http://i.cdn.turner.com/v5cache/TBS/cvp/teamcoco_drupal_embed.swf?context=teamcoco_embed_offsite&videoId=23153" type="application/x-shockwave-flash" bgcolor="#000000" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always" height="441" width="640"></embed><br /><br /><iframe src="http://player.vimeo.com/video/34220819?title=0&byline=0&portrait=0" webkitallowfullscreen="" mozallowfullscreen="" allowfullscreen="" frameborder="0" height="225" width="400"></iframe><br /><br /><span style="font-weight: bold;">St Vincent</span> est passée chez Conan, à la télé américaine, pour jouer <span style="font-style: italic;">Cheerleader</span> (avec une petite blague en préambule). Et tant qu'à faire, voici aussi la captation de sa reprise du <span style="font-style: italic;">She's Beyond Good and Evil</span> du Pop Group lors du récent concert parisien, une captation que l'on doit à nos confrères de chez <a href="http://www.hartzine.com/">Hartzine</a>.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><iframe src="http://www.youtube.com/embed/0sf6DM-30DA" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" width="560"></iframe><br /><br /><a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/09/vise-un-peu-neon-indian-era-extrana.html"><span style="font-weight: bold;">Neon Indian</span></a> a investi le studio de la radio KEXP pour une session de quatre chansons : <span style="font-style: italic;">Polish Girl</span>, <span style="font-style: italic;">Hex Girlfriend</span>, <span style="font-style: italic;">6669 (I Don't Know If You Know)</span> et <span style="font-style: italic;">Mind, Drips</span>.<br /></div>P.E. Geoffroyhttp://www.blogger.com/profile/07828023816686301387noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-1034681014313118705.post-38183549185554362402012-01-20T05:27:00.000+01:002012-01-30T18:48:38.998+01:00[Réveille-Matin] Tom Waits - King Kong<div style="text-align: justify;">C'est sans doute futile et superficiel (ceci est un magazine consacré à la musique populaire, what did you expect ?) mais j'adore, vous le savez, disserter autour de thèmes aussi creux que "qui mérite la couronne de <span style="font-weight: bold;">Roi de la Pop</span> ces jours-ci ?". Ergo l'élection annuelle de la <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/12/tip-top-le-choix-des-lecteurs-pour-2011.html">POPsonnalité de l'année</a>. Depuis que Michael Jackson est mort (je ne parle pas de sa mort clinique mais de celle de l'artiste en lui), la bataille a fait rage, inlassablement, et s'il est difficile d'élire un seul et unique héritier du titre, il n'est pas secret que j'ai <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/01/quitte-ou-double-election-de-la.html">mon idée</a> sur la question. Seulement voilà, un Roi de la Pop se doit d'être le plus connivent, le plus séducteur possible. Il doit à la fois se placer bien au-dessus de la mêlée, et continuellement impressionner. Il doit être surhumain. De ce point de vue-là, il lui existe des antagonistes, des revers de médaille noircis, des artistes au moins aussi impressionnants que lui, mais dont l'aura ne pourra jamais satisfaire les masses (bien-pensantes). Des puissances de l'ombre dont le pouvoir s'exerce sur ceux qui se veulent perpétuellement en opposition. Je ne parle pas, bien entendu, de <span style="font-weight: bold;">Jean-Luc Mélenchon</span>, mais plutôt d'une noblesse artistique n'ayant jamais fait allégeance à la Royauté, et plus particulièrement d'un leader séditieux, alcoolique, romantique, expérimentateur, usé et malpropre, le Roi de la Jungle, <span style="font-weight: bold;">Tom Waits</span>.<br /></div><br /><br /><div style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-rN2FiAKgQ2U/TxhSpnvPQtI/AAAAAAAAEAM/zMnlMnxhJo4/s1600/0000813767_500.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 350px; height: 350px;" src="http://4.bp.blogspot.com/-rN2FiAKgQ2U/TxhSpnvPQtI/AAAAAAAAEAM/zMnlMnxhJo4/s400/0000813767_500.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5699396203432592082" border="0" /></a></div><div style="text-align: center;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/jxtVRWShdtg" allowfullscreen="" width="425" frameborder="0" height="25"></iframe><br /></div><br /><br /><div style="text-align: justify;">Réapparue en 2006 sur la triple compilation "Orphans" (constitué de raretés et d'inédits de Waits), <span style="font-style: italic;">King Kong</span> était originellement destinée à participer d'un effort commémoratif du "petit génie schizo de la pop", <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2010/10/reveille-matin-daniel-johnston-funeral.html"><span style="font-weight: bold;">Daniel Johnston</span></a>. La compilation "The Late Great Daniel Johnston : Discovered Covered" était une fantastique occasion pour le jeune homme que j'étais en 2004 de se faire une éducation indie. Sur l'un des deux CDs, il y avait pléthore d'artistes, du plus anecdotique groupuscule amerloque (Thistle) aux plus grands. <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2009/09/reveille-matin-mercury-rev-holes.html">Mercury Rev</a>, Flaming Lips, <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/06/extinction-sparklehorse.html">Sparklehorse</a>, Teenage Fanclub, Jad Fair, Starlight Mints, <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2010/09/grasse-mat-eels-saturday-morning.html">Eels</a>, <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2009/12/gueule-de-bois-vic-chesnutt-you-are.html">Vic Chesnutt</a>, <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2010/07/reveille-matin-beck-profanity-prayers.html">Beck</a> et même <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/05/vise-un-peu-tv-on-radio-nine-types-of.html">TV on the Radio</a> reprenaient des chansons de Daniel Johnston et ils les reprenaient avec panache ! Je ne savais pas très bien qui était ce Daniel Johnston, mais en voyant le titre du disque et la pochette, j'imaginais un obscur songwriter "classique" (à la <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2009/07/reveille-matin-randy-newman-harps-and.html">Randy Newman</a>) récemment décédé. Sauf que sur le second CD, on pouvait trouver les versions originales des morceaux, chantés par Daniel Johnston de sa voix de crécelle chancelante, plutôt plus que moins lo-fi, et le type n'était même pas mort, il continuait même à enregistrer des disques. Une sorte de livre d'histoire de l'indie-rock fait sur mesure dans lequel je me suis plongé mille fois, pile au moment où le genre atteignait ses derniers sommets. A la toute fin de la playlist, Daniel Johnston chantait a-capella le scénario du long-métrage "King Kong", avec les mots qu'aurait choisi un gamin de 8 ans. Ces mots-là, grognés par le Roi Tom depuis le fond de sa caverne, tandis que de sa voix samplée il bâtit le décor du film, ces mots n'ont plus rien d'enfantin et quiconque refuserait de courber l'échine devant un tel suzerain se verrait à coup sûr tabassé à mort puis jeté du haut d'un building pointu.<br /></div><br /><br />Joe GonzalezP.E. Geoffroyhttp://www.blogger.com/profile/07828023816686301387noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1034681014313118705.post-61055068029791224422012-01-19T14:00:00.000+01:002012-01-30T18:48:39.044+01:00[Fallait que ça sorte] La complainte du Roi Bourdon, Troisième Partie<a href="http://3.bp.blogspot.com/-2Pycf0pXLn4/Txc-g_Ma-6I/AAAAAAAAA1E/fv31RPVUv1c/s1600/Phase-3-Thrones-and-Dominions-by-Earth.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 300px; height: 300px;" src="http://3.bp.blogspot.com/-2Pycf0pXLn4/Txc-g_Ma-6I/AAAAAAAAA1E/fv31RPVUv1c/s400/Phase-3-Thrones-and-Dominions-by-Earth.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5699092589900921762" border="0" /></a><div style="text-align: center;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">1995 : Phase 3 : Thrones and Dominions</span></span><br /></div><br /><div style="text-align: justify;">Ça ne va plus très bien. Dylan Carlson a la nausée. <a href="http://cestentendu.blogspot.com/2010/11/reveille-matin-nirvana-drain-you.html">Son meilleur ami</a> s’est fait sauter la cervelle avec la carabine que lui-même lui avait acheté. Il est plongé dans la drogue jusqu’au coup. Je reprendrais bien une pilule, petite fille, merci bien. C’est un coup à finir aux urgences. Dylan bricole comme il peut, avec ce qu’il peut. C’est à dire plus grand chose, il assume à peu près tout tout seul cette fois. Ritournelles et traversées de déserts, parce qu’il faut toujours en avoir dans la tête, des ritournelles, quand on change de territoire. Celles-ci sont les plus simples du monde, des riffs plein de distorsions en boucle <span style="font-style: italic;">Harvey</span>, en intro qui grinçouille ; le son tellurique et bourdonnant de <span style="font-style: italic;">Lullaby (Take 2 : How Dry I Am)</span>, presque comme si Carlson jouait un blues de fin du monde avec une guitare ankylosée, un son à faire vibrer les murs des cabanons alentours. Le glas a déjà sonné pour le son de Seattle. Du fameux grunge en berne, Carlson fait résonner les derniers riffs graisseux aux résonances folk, quelques notes d’acoustique en marge du mur du son, sur des morceaux ressemblant à des esquisses. <span style="font-style: italic;">Song 4</span> ou <span style="font-style: italic;">Song 6 (Chime)</span>, sans même un nom à leur crédit, de simples répétitions, au sens propre, d’accords minimalistes, traduisant la fatigue physique et psychique de leur auteur, des trucs simples à siffloter en attendant que la fièvre passe.<br /><br /><br /><a href="http://3.bp.blogspot.com/-b30W_c95vxA/TxdFT0CylQI/AAAAAAAAA1c/xya-0xUoxIs/s1600/dylan9-ird.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 267px;" src="http://3.bp.blogspot.com/-b30W_c95vxA/TxdFT0CylQI/AAAAAAAAA1c/xya-0xUoxIs/s400/dylan9-ird.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5699100060150830338" border="0" /></a><div style="text-align: center;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/b6JzQMdAXXM" allowfullscreen="" width="425" frameborder="0" height="25"></iframe><br /><span style="font-size:85%;">(<span style="font-style: italic;">Lullaby (Take 2 : How Dry I Am)</span>)</span><br /></div><br />La fièvre ou l’insolation, la traversée du désert n’est pas qu’une métaphore, on y entend souffler le vent impitoyable pendant près de 12 minutes, <span style="font-style: italic;">Phase 3 : Agni Detonating Over The Thar Desert…</span> Passé par des états de chaos mental frénétiques, bourdon et scansion de batterie traversés de guitare inquiétante et de percussions hasardeuses, <span style="font-style: italic;">Site Specific Carnivorous Occurrence</span>, on est très loin du bien-être d’<a href="http://cestentendu.blogspot.com/2011/12/fallait-que-ca-sorte-la-complainte-du_16.html">"Earth2"</a>, c’est du bad trip, de la mauvaise médecine... Médecine, pilules, sédatifs, <span style="font-style: italic;">Tibetan Quaalude</span>, c’est marqué dessus, avaler des comprimés et sombrer dans un abrutissement malsain, le stoner en slow-motion qui travaille la caboche par du riff plongeant dans les entrailles du cerveau, et une fois logé à l’intérieur, rabote petit à petit la conscience jusqu’à se sentir bien, bien, bien… et se réveiller au pays des rêves, <span style="font-style: italic;">Thrones and Dominions</span>, plus aucune distorsion en vue, le drone caressant, le drone ambient pur, en apesanteur, de Seattle, décollage chimique jusqu’à un improbable ashram onirique où il fait bon avoir la tête qui tourne, voir des couleurs mignonnes et respirer des senteurs doucereuses… et puis tel le cavalier solitaire paumé dans l’étendue désertique, improviser sur sa guitare rouillée et pleine de rugosité des bouts de mélodies, tenter de reconstruire une identité musicale par dessus le bourdon retombé dans le fuzz. Les seuls remerciements adressés sur cet album par Dylan Carlson le sont au 911, et au service des urgences de l’hôpital Harborview à Seattle. C’est assez clair ou il faut que je développe ?<br /><br /><div style="text-align: center;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/D1M-BM8JzbM" allowfullscreen="" width="425" frameborder="0" height="25"></iframe><br /></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size:85%;">(<span style="font-style: italic;">Thrones and Dominions</span>)<br /></span></div><br /></div><br />D.E.L.La Rédactionhttp://www.blogger.com/profile/06049695322412173236noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1034681014313118705.post-21412680133208207092012-01-19T05:49:00.000+01:002012-01-30T18:48:39.092+01:00[Réveille-Matin] The Legendary Pink Dots - Princess Coldheart / Green Gang<div style="text-align: justify;">Je prends le pari que d'ici quelques mois ou quelques années, vous entendrez parler des <span style="font-weight: bold;">Legendary Pink Dots</span>. Comme c'est arrivée à tant d'autres avant eux, l'un ou l'autre des grand manitous de l'organisation de festivals finira par tomber sur l'un de leurs disques et il les invitera au BBMix, à Hyères ou au Lieu Unique, ou bien ce sera un gourou des médias musicaux (<span style="font-weight: bold;">Jean Vic Chapus</span>, sans doute, <span style="font-weight: bold;">Jean-François Le Puil</span>, peut-être) qui leur consacrera un dossier entier sous prétexte de "reformation". Façon de parler, bien entendu puisque le groupe mené par <span style="font-weight: bold;">Edward Ka-Spel</span> n'a jamais cessé de s'activer depuis le début des années 80. Les Pink Dots doivent avoir une quarantaine de disques à leur actif et pourtant la meilleure chose qui pourrait leur arriver serait de se séparer quelques années, pour mieux annoncer, après une pause suffisante, leur "reformation". C'est en général le signal qu'attendent les re-découvreurs sus-cités (ça ou bien la mort d'un musicien) pour s'imposer comme des sauveurs de la Grande Mémoire des Oubliés de la Pop. Oh ne me prêtez pas de fausses intentions, je m'inclus bien volontiers dans le lot des opportunistes ! Seulement voilà, les Legendary Pink Dots n'ont pas splitté et si j'ai récemment fait l'acquisition de leur dernier album (paru en 2010) je n'ai pas pris le temps de l'écouter. L’œuvre pléthorique de Ka-Spel et consorts est d'une certaine façon difficile à aborder et encore plus ardue à digérer. Nous y viendrons un jour et nous ferons l'inventaire de tout ce grand bazar mais en attendant que les Pink Dots ne suivent l'exemple de Blur (2009), Pavement (en 2010), My Bloody Valentine (2011), <span style="font-weight: bold;">Happy Mondays</span>, Van Halen, At the Drive-In, Refused, Black Tambourine, Codeine (tous reformés entre le 1er et le 15 janvier 2012) ou LCD Soundsystem (la reformation arrivera sans doute en 2013), célébrons leur passé sans autre raison que celle de mentionner une princesse.<br /></div><br /><br /><div style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-v_gfx7F-PJo/TxdMvv40uuI/AAAAAAAAD_w/iBHRuxSZcFQ/s1600/The%2BLegendary%2BPink%2BDots%2B-%2BThe%2BCrushed%2BVelvet%2BApocalypse.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 370px; height: 374px;" src="http://4.bp.blogspot.com/-v_gfx7F-PJo/TxdMvv40uuI/AAAAAAAAD_w/iBHRuxSZcFQ/s400/The%2BLegendary%2BPink%2BDots%2B-%2BThe%2BCrushed%2BVelvet%2BApocalypse.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5699108236653017826" border="0" /></a></div><div style="text-align: center;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/1so-s-sI9L8" allowfullscreen="" width="425" frameborder="0" height="25"></iframe><br /></div><br /><br /><div style="text-align: justify;">La Princesse Coeurdeglace est une caricature de la beauté parfaite que mille prétendants tous mieux armés les uns que les autres ne peuvent déloger de sa tour et que l'idiot du village épouse et ils vécurent heureux pour toujours. Une charmante métaphore du loser magnifique que l'on comprend chère à un Ka-Spel dont la passionnante discographie n'a jamais intéressé grand monde... à tort ! "The Crushed Velvet Apocalypse", paru en 1990, était déjà le dixième LP du groupe en moins de dix ans et pourtant il regorge d'autant de passion que de souci du détail dans une dynamique de popsongs et de psychédélisme ornementé de touches électroniques. Sans jamais s'embarrasser d'une conscience trop précieuse (certains arrangements sont osés et quelques autres donneront l'impression d'avoir pris la poussière mais qu'importe s'ils servent une cause), le groupe ne sonne comme personne d'autre et Ka-Spel chante ses petits contes étranges et paranoïaques avec des voix diverses et un sens aigu de ce qui peut, en termes "pop", favoriser la connivence (malgré une nette tendance à la noirceur) : explosions de sons, montées en puissance, et surtout codas parfaitement fédératrices, comme c'est le cas avec l'histoire de la Princesse Coeurdeglace.<br /><br />D'ailleurs je ne résiste pas à vous offrir l'opportunité d'écouter une autre chanson issue du même album, afin de vous offrir un (tout petit) aperçu du domaine d'action de ces musiciens de l'ombre pour vendre les disques desquels votre disquaire ne possède aucun rayon dédié.<br /><br /><a href="http://3.bp.blogspot.com/-p_fOeNZaaxs/TxdYKDw5yVI/AAAAAAAAD_8/3A9P1qOUcp4/s1600/Hans%2BMyer%252C%2BEdward%2BKa-Spel%252C%2BPhilippe%2BDebes.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 251px;" src="http://3.bp.blogspot.com/-p_fOeNZaaxs/TxdYKDw5yVI/AAAAAAAAD_8/3A9P1qOUcp4/s400/Hans%2BMyer%252C%2BEdward%2BKa-Spel%252C%2BPhilippe%2BDebes.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5699120783293008210" border="0" /></a><div style="text-align: center;"><iframe src="http://www.youtube.com/embed/O8jOixjpmLk" allowfullscreen="" width="425" frameborder="0" height="25"></iframe><br /><span style="font-size:85%;">(<span style="font-style: italic;">Green Gang</span>)</span><br /></div></div><br /><br />Joe Gonzalez<br /><br /><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size:85%;">P.S. : Je vous conseille de consulter <a href="http://legendarypinkdots.org/news">le site internet du groupe</a> et de lire l'auto-présentation absolument tordue qu'ils produisent. Vous y trouverez aussi plus d'informations sur leur discographie et leurs récents projets.<br /></span></div>P.E. Geoffroyhttp://www.blogger.com/profile/07828023816686301387noreply@blogger.com1